Washington met l’EI dans le Grand Sahara sur sa liste noire des groupes terroristes

Les Etats-Unis ont inscrit mercredi le groupe djihadiste Etat islamique dans le Grand Sahara, qui a revendiqué une attaque meurtrière contre des soldats américains au Niger, sur leur liste noire des “organisations terroristes étrangères”, dans le cadre de leur campagne mondiale antidjihadistes. Adnane Abou Walid Sahraoui, le chef de ce groupe affilié au mouvement terroriste Etat islamique (EI), basé aux frontières du Mali, du Burkina Faso et du Niger, a également été désigné “terroriste mondial” par Washington, a annoncé le département d’Etat américain dans un communiqué.
Son organisation, formée par des transfuges d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), “a revendiqué plusieurs attaques”, “y compris celle du 4 octobre 2017 contre une patrouille conjointe américano-nigérienne dans la région de Tongo Tongo, au Niger, au cours de laquelle quatre soldats américains et cinq soldats nigériens ont été tués”, ajoute-t-il.
Cette embuscade a fait l’objet d’une enquête du Pentagone révélée la semaine dernière, qui a conclu qu’une succession d’erreurs (manque de préparation, supervision insuffisante…) était à l’origine de la mort des soldats américains.
Au-delà des victoires militaires contre l’EI en Irak et en Syrie, les Etats-Unis ont placé ces derniers mois plusieurs autres branches du groupe djihadiste sur leur liste noire, notamment en Afrique de l’Ouest, aux Philippines ou en Somalie.