Violences sexistes: forte mobilisation attendue samedi dans la rue en France

“Les violences ne sont pas une fatalité”: les défenseurs des droits des femmes étaient mobilisés samedi dans les rues de Paris et de nombreuses villes de France, pour dire “stop” aux violences sexistes et sexuelles, et “exiger des politiques publiques à la hauteur” contre ce fléau. Deux ans après le “Grenelle” contre les violences conjugales, “l’impunité doit cesser. L’éducation à l’égalité doit devenir une priorité”, martèle l’appel à manifester, porté par le collectif féministe #NousToutes et une soixantaine d’associations, syndicats et partis politiques.

A Paris, la manifestation, forte de plusieurs milliers de personnes, s’est élancée vers 14h30 depuis la place de la République, derrière une banderole #NousToutes proclamant “stop aux violences sexistes et sexuelles” en direction de Nation, a constaté un journaliste de l’AFP.

Comme la banderole de tête, de nombreuses pancartes sur fond violet, la couleur de cette mobilisation, délivraient des messages comme “ras le viol”, ou “65% des victimes de féminicides avaient pris contact avec la police”.

Les défilés de samedi sont organisés en amont de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre. A Paris, la manifestation avait attiré il y a deux ans 100.000 personnes d’après les manifestants (35.000 selon la police). 

“Les violences ne sont pas une fatalité, elles peuvent cesser”, a assuré devant les journalistes Marylie Breuil, du collectif #NousToutes, pour qui “il existe un décalage immense entre la mobilisation de la société et l’engagement des politiques”. Elle a dit attendre des candidats à la présidentielle “des engagements forts en matière de prévention”. 

En France, quelque 220.000 femmes sont victimes de violences et 94.000 sont violées chaque année, relève #NousToutes. Depuis le 1er janvier, 101 femmes ont été tuées par leur conjoint, selon le décompte du collectif “Féminicides par compagnon ou ex”. Pour l’ensemble de l’année 2020, le chiffre avait atteint 102 féminicides et 146 en 2019, selon le ministère de l’Intérieur.

La manifestation est également l’occasion de dénoncer l’inceste, les violences pédocriminelles ou subies par les enfants dans le cadre conjugal, ont précisé les organisateurs.

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20 novembre 2021 - 17h18