Violences policières, confinement: les sujets sociétaux au cœur du 5e Séries Mania

Les sujets sociétaux seront au cœur de la 5e édition de Séries Mania, festival prévu du 18 au 25 mars, qui a dévoilé jeudi une sélection de 58 séries venues de 21 pays différents, dont 30 en avant-première mondiale. Le festival, qui a lieu habituellement tous les ans à Lille et dans sa région (Nord), se tient seulement six mois après l’édition précédente. Cette dernière, reportée deux fois en raison des restrictions sanitaires dues au coronavirus, s’était finalement déroulée fin août-début septembre, au lieu de mars.

Les équipes de Séries Mania ont donc eu six mois pour préparer un festival au lieu d’un an. “Et tout cela en temps de Covid, c’est vraiment raide”, a déclaré Laurence Herszberg, sa directrice, lors d’une conférence de presse à Lille.

Du coup, un certain nombre d’invités n’ont pas encore confirmé leur venue, certaines régions comme les États-Unis et l’Asie considérant l’Europe comme une zone à risque.

Cette édition sera marquée par un retour des séries politiques, a relevé Mme Herszberg. Deux d’entre elles se pencheront notamment sur les violences policières.

La première “We Own This City” dépeint la ville de Baltimore après les protestations engendrées par le meurtre de l’Afro-américain George Floyd par un policier blanc. Et la seconde “Oussekine” revient sur l’histoire de ce jeune étudiant, Malik Oussekine, assassiné en 1986 par un policier, en marge d’un soulèvement étudiant.

Autre série politique au cœur de l’actualité: “Sentinelles” qui évoque l’opération anti jihadiste française Barkhane, déployée au Sahel, dont la fin a été annoncée ce jeudi.

Le thème de la santé sera également présent: la saison 2 d'”En thérapie” et “Sunshine Eyes” auscultent les répercussions du confinement sur la vie quotidienne et les relations intimes. La figure du soignant, notamment à l’hôpital, sera récurrente aussi bien au sein des séries (“This is going to hurt”, “L’hôpital et ses fantômes”) ou la saison 2 de “Doc”.

Pour les séries françaises, Laurence Herszberg s’est félicitée d’une part croissante de femmes, aussi bien au sein des réalisatrices que des scénaristes. Elle a également noté une présence plus importante de talents non-blancs, et ce aussi bien devant que derrière la caméra.

Le nom du président du jury de la compétition internationale est “encore en discussion”. Il sera en tous les cas notamment épaulé par la comédienne belge Cécile de France et l’acteur allemand Christian Berkel.