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Violences à Paris: la justice mobilisée après un nombre exceptionnel de gardes à vue

Après les violences lors des manifestations des “gilets jaunes”, le parquet de Paris va encore revoir à la hausse le nombre d’audiences lundi et mardi pour faire face au nombre de prévenus, a indiqué dimanche le procureur de la République, Rémy Heitz. “Plus de 900 majeurs et près de 100 mineurs”, ont été placés en garde à vue, a-t-il précisé lors d’un point presse.
“Le parquet est pleinement décidé à ne pas laisser impunies les exactions commises à Paris en marge de cette journée”, a insisté le procureur.
Dimanche soir, selon un bilan provisoire, 278 personnes avait été déférées au parquet de Paris à l’issue de leur garde à vue. En outre, 494 procédures ont été classées sans suite, dont 288 après un rappel à la loi notifié par un officier de police judiciaire, a indiqué le parquet de Paris.
Parmi les individus déférés figure Julien Coupat, longtemps présenté comme le leader du groupe d’ultragauche de Tarnac.
Interpellé samedi matin près du parc des Buttes-Chaumont, au nord de la capitale, il était à bord d’un véhicule accompagné d’un proche et les policiers ont découvert un gilet jaune, un masque de chantier et des bombes de peinture lors de l’arrestation, avait détaillé une source proche du dossier.
Au tribunal, porte de Clichy, le nombre d’audiences avait déjà été doublé la semaine dernière pour faire face à l’afflux de prévenus.
“Le dispositif sera reconduit pour lundi et mardi: au total ce sont 10 audiences de comparution immédiate (contre trois habituellement, ndlr) qui siégeront”, a souligné le procureur de la République.
Il a précisé qu’un “certain nombre de prévenus” seraient orientés vers les tribunaux de Créteil, Bobigny et Nanterre.
“Des réponses rapides associant fermeté et pédagogie seront mises en oeuvre”, a-t-il promis.
Les “profils” des personnes interpellées sont “très proches de ceux de la semaine dernière”, a aussi souligné le procureur: “majoritairement des hommes âgés de moins de 40 ans, pour la plupart sans antécédent judiciaire, venus de différentes régions de France”.
Parmi eux: des “profils marqués issus des rangs de l’ultra droite ou de l’ultra gauche” et des “profils d’hommes plus jeunes, motivés souvent par une volonté de piller des commerces”.