Un avocat de Trump n’écarte pas une possible collusion entre son équipe et Moscou

L’avocat du président américain, Rudy Giuliani, a soutenu qu’il n’avait “jamais dit qu’il n’y avait pas eu de collusion” entre l’équipe de campagne du candidat républicain en 2016 et la Russie, simplement que Donald Trump lui-même n’était pas impliqué. Répondant à la chaîne CNN mercredi soir, l’ancien maire de New York a précisé qu’il ne savait pas si d’autres au sein de cette campagne avaient travaillé avec la Russie.

“Je n’ai jamais dit qu’il n’y avait pas de collusion entre la campagne, ou entre des personnes dans la campagne…” Interrompu avant de pouvoir finir sa phrase par le journaliste lui précisant que c’était faux, M. Giuliani a poursuivi.

“J’ai dit le président des Etats-Unis. Il n’y a pas une once de preuve que le président des Etats-Unis a commis le seul crime que vous pouvez commettre là, collaborer avec les Russes pour pirater le DNC”, la direction du parti démocrate américain, a déclaré l’avocat.

Cette déclaration intervient après des révélations de la presse américaine mettant le président en difficulté.

“Non seulement je n’ai jamais travaillé pour la Russie, mais je pense que c’est une honte que vous posiez cette question”, avait lancé lundi Donald Trump à des journalistes, en réponse aux révélations du New York Times concernant l’ouverture en 2017 d’une enquête de la police fédérale (FBI) visant à déterminer s’il avait oeuvré pour le compte du Kremlin.

De son côté, le Washington Post a affirmé que M. Trump se serait emparé des notes de son interprète après une rencontre avec Vladimir Poutine en 2017, lui demandant de ne pas partager avec les autres membres de son administration la teneur de la conversation.

Toujours en cours, l’enquête russe sur des soupçons de collusion entre la campagne Trump et Moscou en 2016 a débouché sur de multiples inculpations et sur des condamnations de proches collaborateurs du président.

Paul Manafort, son ex-directeur de campagne, a été jugé coupable de malversations financières liées à des activités en Ukraine antérieures à la présidentielle de 2016, tandis que Michael Flynn, ancien conseil à la sécurité nationale du président, a plaidé coupable d’avoir menti aux enquêteurs sur ses liens avec des responsables russes.