SOS d’un jardinier japonais après un vol de bonsaïs

Un spécialiste japonais de la confection de bonsaïs, ces arbres miniatures qui ont l’apparence des grands, a lancé un SOS après le vol de spécimens multiséculaires de grande valeur, dont un genévrier noueux de 400 ans. “C’est le trésor de notre famille, des pièces que je n’aurais jamais vendues, même contre 10 millions de yens (80.000 euros)”, a déclaré à l’AFP Seiji Iimura, jardinier de bonsaïs de cinquième génération qui entretient un jardin à Kawaguchi, dans la préfecture de Saitama en banlieue de Tokyo.

L’art traditionnel du bonsaï, perpétué et porté à la perfection au Japon, trouve ses racines en Chine. Il consiste à cultiver en pot un arbuste en lui donnant par différentes techniques l’allure d’un arbre de grandes dimensions qui aurait traversé les décennies et subi maintes intempéries.

Au total, sept bonsais d’une valeur estimée globalement à plus de 7 millions de yens ont été subtilisés à M. Iimura le mois dernier.

“Bien sûr, je déteste la personne qui les a volés, mais je veux lui dire, +s’il vous plaît, arrosez-les et s’il vous plaît, prenez soin d’eux+”, a poursuivi M. Iimura.

“Je serais triste s’ils mouraient”, a de son côté écrit son épouse Fuyumi sur Facebook, car ces bonsaïs ont été élevés “comme nos enfants”, ajoute-t-elle.

M. Iimura s’occupe de quelque 3.000 bonsaïs dans son jardin de 5.000 mètres carrés, pour le bonheur visuel des passants.

“Malheureusement, nous avons dû renforcer la sécurité en installant des caméras après le vol”, regrette-t-il.

“Vous savez, le bonsaï est une nature miniature. Regarder un bonsaï, c’est comme traverser une montagne tout en étant à la maison”, souligne M. Iimura.

Beaucoup de bonsaïs japonais sont exportés. En 2018, le Japon a expédié à l’étranger pour environ 12 milliards de yens (96 millions d’euros) d’arbres, de bonsaïs et de fleurs en pot, contre 4,5 milliards de yens il y a une dizaine d’années.