Schaerbeek annonce un accord pour un centre de pré-accueil près de l'Office des étrangers
Un accord de principe a été trouvé pour la création d’un centre de pré-accueil à proximité de l’Office des étrangers, a-t-on appris auprès de la commune de Schaerbeek, à l’issue d’une réunion organisée vendredi après-midi entre des autorités communales de la ville de Bruxelles et de la commune de Schaerbeek et des représentants des ministres Jambon, Geens et du Secrétaire d’Etat Francken. Le cabinet de ce dernier évoque une réunion “constructive” mais dément l’existence d’un accord au sujet d’un centre de pré-accueil pour des personnes qui ne veulent pas rester en Belgique ou y demander l’asile. L’accord de principe dégagé vendredi vise à répondre aux problèmes, essentiellement de santé publique, causés par la présence de plusieurs centaines de migrants dans les environs de la gare de Bruxelles-Nord et du parc Maximilien. Ces migrants n’ont pour la plupart pas introduit de demande officielle d’asile auprès des autorités belges.
Une situation “intenable” qui a poussé le bourgmestre de Schaerbeek, Bernard Clerfayt, à demander au gouvernement fédéral de “prendre ses responsabilités”. “Il s’agira d’un centre de pré-accueil temporaire, et non d’un centre définitif, qui veillera à apporter également un soutien juridique aux migrants dans leur langue”, explique Bernard Guillaume, échevin de l’Etat civil et bourgmestre faisant fonction de Schaerbeek, contacté par l’agence Belga.
Chaque cas est unique mais certains migrants n’introduisent pas de demande d’asile auprès des autorités belges par peur, méconnaissance de leurs droits ou car ils ont été “drillés” en ce sens dans leur pays d’origine; d’autres parce qu’ils désirent en réalité gagner le Royaume-Uni.
La localisation de ce centre de pré-accueil n’est pas encore connue mais il se situera “probablement dans un rayon de 500 mètres autour de l’Office des étrangers”, selon Bernard Guillaume.
Du côté du cabinet du Secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, on souligne par contre qu'”aucun accord n’a été conclu sur un centre d’accueil pour des personnes qui ne veulent pas demander l’asile en Belgique. Cela représenterait un risque énorme d’attirer des migrants en transit. Si la commune veut prendre cette initiative, nous lui déconseillons fortement. Ce n’est pas une bonne idée.”
Selon le bourgmestre faisant fonction de Schaerbeek, l’accord de principe trouvé vendredi, et dont les modalités devront être fixées dans les prochaines semaines, prévoit également une meilleure circulation des informations entre les différentes parties impliquées ainsi qu’une meilleure coordination des corps de police concernés (Bruxelles-Ixelles et Schaerbeek-Evere-Saint-Josse) et de Fedasil.