Salaires: Le secrétaire d’État Dermine plaide pour une révision de la loi de 1996

Le secrétaire d’Etat pour la Relance Thomas Dermine plaide dans une interview au magazine Knack pour une révision de la loi de 1996 sur la compétitivité, qui encadre l’évolution des salaires. Syndicats et employeurs devraient en principe être en train de négocier un nouvel accord interprofessionnel 2021-2022 et une norme salariale pour ces deux années. Mais du côté syndical, on a annoncé mi-janvier ne plus vouloir négocier avec le patronat une norme salariale sur base de la marge de 0,4% calculée par le Conseil central de l’économie. “Il est impossible de négocier des augmentations salariales suffisantes à l’intérieur d’un carcan aussi étriqué”, ont-ils affirmé.
Le ministre fédéral de l’Économie Pierre-Yves Dermagne rencontre ce mercredi les partenaires sociaux. Il a assuré mettre “tout en œuvre pour que les interlocuteurs parviennent à un accord”. “Je multiplie les contacts informels et formels”, a-t-il déclaré mardi.
Le ministre de l’Économie a aussi exprimé sa volonté de se montrer “créatif” pour “donner vie à un accord social”. “L’accord de gouvernement stipule que l’utilisation de circulaires sera privilégiée. Cela donne une marge de manœuvre qui n’existe pas dans la loi de 1996. Je m’en servirai si nécessaire”, a encore dit M. Dermagne.
C’est dans ce contexte que le secrétaire d’État Thomas Dermine plaide, dans les colonnes de Knack, pour une révision de la loi de 1996, censée préserver la compétitivité de la Belgique par rapport à ses principaux voisins que sont l’Allemagne, la France et les Pays-Bas. “Évidemment, il n’est pas bête de regarder ce qui se passe chez nos voisins, afin que la Belgique reste compétitive. Mais comment calculer cela? Il faut tenir compte de bien plus que les salaires pour parvenir à une comparaison plus juste”, estime le Secrétaire d’État socialiste.