Près de 199 millions d’euros pour les pensions à Liège ces 4 prochaines années

Les cotisations de responsabilisation (pensions) pèsent lourd sur les finances de la ville de Liège, avec 36,7 millions d’euros prévu dans le budget 2020. Selon les prévisions budgétaires, le montant, qui augmente d’année en année, s’élèvera à près de 199 millions d’euros pour les quatre prochaines années (2021 à 2024), a indiqué lundi Christine Defraigne, échevine en charge du budget et des finances à Liège. Alors que les cotisations de responsabilisation étaient de 13 millions d’euros au budget 2013, elles s’élèvent à 36,7 millions d’euros au budget 2020 et sont financées grâce à un emprunt auprès du CRAC (Centre Régional d’Aide aux Communes). “Pour les quatre prochaines années, on atteint près de 199 millions d’euros. Ce qui revient à 393 millions d’euros depuis 2013”, souligne l’échevine qui n’a pas manqué, avec le bourgmestre liégeois, d’émettre certaines craintes pour les finances de la ville.
“Nous avons été entendus par le ministre Dermagne et la Région wallonne, qui nous donnent un délai d’un an pour actualiser notre plan de gestion. Ce délai nous permettra de trouver une solution à la problématique des pensions avec le gouvernement wallon et le gouvernement fédéral, je l’espère”, a précisé le bourgmestre Willy Demeyer.
A l’entame des travaux budgétaires, plusieurs éléments généraient un déficit de près de 20 millions d’euros entre les dépenses et les recettes, comme la croissance des charges de remboursement liées aux cotisations de responsabilisation (de l’ordre de 8,1 millions d’euros à ce stade), la diminution du rythme de croissance de la dotation du fonds des communes ou la perte de 2 millions d’euros de dividendes de l’intercommunale Resa en raison de la sortie du giron du groupe Enodia/Nethys. Malgré un contexte financier difficile, le collège communal de Liège présentera au conseil communal les 17 et 18 décembre, un budget ordinaire à l’équilibre, à l’exercice propre, de près de 504 millions d’euros.
“Nous n’avons pas boxé la fiscalité locale mais procédé à un examen minutieux qui fait, qu’au final, nous avons supprimé certaines taxes, nous en avons instauré de nouvelles, comme sur les bars, et indexé toute une série de taxes et redevances, notamment sur les immeubles inoccupés ou les enseignes”, explique Christine Defraigne.
Quant au budget extraordinaire, il s’élève à 56,7 millions d’euros, dont une partie de subsides. Il comprend notamment la rénovation de la cité administrative selon l’objectif 0 carbone, l’aménagement d’un nouveau parc sur l’ancien site Palmolive ou encore divers projets de mobilité (parking à vélos sécurisé, box vélos supplémentaires, corridor pour modes doux en rive gauche de la Meuse, extension du dispositif “shop and drive”…).