“Plus il y a de vaccins, mieux c’est”

“Ce n’est pas vraiment une compétition. Nous avons besoin de plus d’un vaccin, de plus de deux vaccins, si nous voulons vraiment vacciner rapidement et globalement la population”, a estimé lundi soir Iskra Reic, vice-présidente d’AstraZeneca en charge de l’Europe et du Canada, au cours d’une interview accordée à l’agence Belga. AstraZeneca et l’Université d’Oxford ont publié lundi matin des résultats intermédiaires des essais cliniques de grande échelle réalisés au Royaume-Uni et au Brésil de leur candidat vaccin contre le Covid-19. L’efficacité du vaccin est de 90% si l’on inocule en deux temps: une demi-dose d’abord, avant une dose complète un mois plus tard. Elle tombe à 62% si la vaccination consiste en deux injections d’une dose complète.

Ce sera à l’Agence européenne des médicaments de trancher, “elle dispose de toutes les données intérimaires”, rappelle Mme Reic.

Cent trente-et-un cas de Covid-19 ont été rapportés dans l’étude au 4 novembre, date à laquelle les données présentées lundi ont été compilées. “Mais il n’y a eu aucun cas sévère, ni d’hospitalisation, donc on peut parler d’une efficacité de 100% dans ce sens-là”, se réjouit Iskra Reic. Les prochaines données devraient être encore plus significatives, puisque l’incidence au Royaume-Uni – l’un des pays où se déroule l’étude – a fortement augmenté depuis cette date, relève-t-elle encore.

AstraZeneca et l’Université d’Oxford sont le troisième acteur à présenter leurs résultats intermédiaires de phase III, après Pfizer/BioNtech et Moderna un peu plus tôt. Un léger retard qui n’inquiète pas AstraZeneca: “Ce n’est pas une compétition (…) plus il y a de vaccins, plus il y a de capacités de fabrication et de distribution, mieux c’est pour résoudre la situation et contrer l’impact du Covid-19” sur nos sociétés, affirme Iskra Reic.