Paris-Nice – “On était inquiets car Gilbert pouvait prendre le maillot”, confie Egan Bernal

Le Colombien Egan Bernal est le nouveau leader de Paris-Nice au terme de l’étape-reine, samedi, au Col de Turini. Le jeune coureur de Sky, 22 ans, a pris le maillot que portait son équipier Michal Kwiatkowski au départ de l’étape. Une tunique jaune qu’aurait pu porter Philippe Gilbert (Deceuninck – Quick-Step), membre de l’échappée du jour et longtemps leader virtuel du général. “On était inquiets parce qu’il ne fallait pas laisser filer le maillot sur les épaules de Philippe Gilbert”, a confié Bernal. “C’était compliqué parce qu’au début de l’ascension nous pensions que ça allait être facile de contrôler la situation. Mais finalement l’écart ne descendait pas assez vite, alors il a fallu accélérer”, a expliqué Bernal.
“On était inquiets parce qu’il ne fallait pas laisser filer le maillot sur les épaules de Philippe Gilbert. Michal a été honnête et il nous a dit d’y aller, alors nous avons roulé sur le dernier kilomètre comme si nous étions sur un contre-la-montre. Kwiatkowski était notre leader jusqu’aux derniers kilomètres, c’est lui qui a eu le poids de la course pendant toute la semaine.”
A la veille de l’arrivée, Bernal possède 45 secondes sur Gilbert et 46 sur son compatriote Nairo Quintana. “La victoire va se jouer le dernier jour. Les écarts ne sont pas énormes. Même si je suis dans une bonne position et que j’ai une équipe très forte, il faut absolument rester très concentrés.”
La pépite colombienne pourrait s’offrir un deuxième succès dans une épreuve WorldTour après sa victoire au tour de Californie l’an passé. “Courir Paris-Nice n’a rien de facile, ça a été dur dès le début, il y a eu un grand stress tout au long de la semaine. Je n’ai jamais vu une course avec autant de pression, mais en même temps dans notre équipe c’est surtout Michal Kwiatkowski qui a dû la supporter. C’était vraiment très dur dans les bordures, à certains moments je me suis dit qu’il valait mieux me reconcentrer sur les prochaines courses, le Tour de Catalogne et le Giro. J’étais tout le temps à la limite, mais j’ai toujours eu Luke Rowe et Michal Kwiatkowski à mes côtés, qui m’ont toujours protégé dans ces moments, ils m’ont permis de survivre.”