OMC: un engagement de plus de 100 pays, dont la Belgique, en faveur des femmes

Les femmes doivent pouvoir davantage participer au commerce mondial et à l’économie. Plus de 110 Etats membres et observateurs, dont la Belgique, ont adopté mardi à Buenos Aires une déclaration en ce sens, en marge de la ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). “Nous avons convenu de collaborer à l’élaboration de politiques commerciales et de développement plus soucieuses de l’égalité” entre hommes et femmes, affirment ces pays. Parmi les mesures prévues, beaucoup portent sur le partage d’expériences ou d’indications sur les politiques menées. Mais ils souhaitent aussi oeuvrer de manière commune au sein de l’OMC pour atteindre cet objectif, notamment dans le cadre de l’aide pour le commerce.
L’initiative a été pilotée par les Champions internationaux pour l’égalité, présidés actuellement par l’Islande, le Sierra Leone et le Centre du commerce international (ITC), qui évoque “118 membres de l’OMC et observateurs” ayant décidé de soutenir le texte.
Le Canada a été très actif. En revanche, les Etats-Unis, l’Inde, un certain nombre de pays africains et plusieurs Etats arabes n’ont pas soutenu la déclaration, a dit à l’agence suisse ATS une source proche du dossier.
Aussi bien le directeur général de l’OMC Roberto Azevedo que le secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) Mukhisa Kituyi ou encore la directrice exécutive d’ITC Arancha Gonzalez sont membres du réseau Champions internationaux pour l’égalité établi à Genève. Le lancement de la déclaration a eu lieu en présence de la vice-présidente argentine. Et le document a ensuite été remis à la présidente de la ministérielle Susana Malcorra et à M. Azevedo, en présence de plus de 100 dirigeants des différents Etats.
Les pays s’engagent à défendre “l’entrepreneuriat et le commerce au féminin”, notamment l’accès des patronnes au financement et aux filières internationales. Ils souhaitent identifier les données qui manquent et les obstacles à la participation des femmes, notamment aux marchés publics. La situation des PME et l’impact de l’Accord sur la facilitation du commerce (TFA), entré en vigueur cette année, pour les femmes seront analysées. Les Etats évalueront les avancées de ces dispositifs d’ici à la prochaine ministérielle en 2019.

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13 décembre 2017 - 05h33