Numérisation et connectivité, défis les plus importants de l’industrie automobile

Pour la deuxième année consécutive, la numérisation et la connectivité demeurent les défis les plus importants de l’industrie automobile. C’est ce qu’il ressort d’une enquête du cabinet d’audit et de conseil KPMG auprès de plus de 1.000 dirigeants de l’industrie automobile et près de 2.500 consommateurs, dans le monde entier, sur la manière dont ils imaginent l’évolution de l’industrie automobile. Les évolutions sociales relatives à l’écologie, les taxes et la mobilité obligent le secteur à faire face à de nouveaux défis. “Les développements technologiques et la connectivité font aujourd’hui partie intégrante de nos vies: il n’est donc pas étonnant qu’ils soient et restent la tendance la plus importante pour l’industrie automobile”, analyse Frank Vancamp, associé et expert en mobilité chez KPMG en Belgique.

Selon lui, le secteur évolue progressivement vers un nouvel écosystème, dans lequel l’industrie automobile ‘traditionnelle’ coopère avec, entre autres, les géants de la technologie et des télécommunications, mais également avec le gouvernement. “L’économie de partage joue également un rôle important dans cet écosystème, pensez par exemple à la popularité croissante du covoiturage”, relève-t-il.

KPMG pointe également le développement des voitures électriques à batterie et des voitures électriques propulsées par des piles à combustible. Les personnes interrogées s’attendent ainsi à ce que, d’ici 2040, les voitures électriques à batterie couvrent 30% du marché, à côté de 25% de véhicules hybrides, 22,5% de voitures à piles à combustible et 22,5% de moteurs à combustion “classiques”.

Les deux tiers des participants s’attendent à ce que la part de production de l’Europe occidentale passe de 15 à 5% du marché mondial d’ici 2030. La Chine se positionne en effet de plus en plus comme le leader du marché de l’e-mobilité et du développement de batteries électriques, selon Frank Vancamp.

À ses yeux, l’industrie automobile d’Europe occidentale doit donc énormément investir dans la connectivité. Il est dès lors “constructif” que la production à Forest et Gand se concentre dans un avenir proche sur les voitures électriques et hybrides, estime KPMG.