Nucléaire iranien – L’UE espère une relance du processus pour sauver l’accord de 2015

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell s’est déclaré lundi “raisonnablement optimiste” sur la possibilité d’une relance des négociations pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien après l’entente trouvée avec Téhéran pour permettre la poursuite des inspections menées par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). “L’accord temporaire trouvé entre l’Iran et l’AIEA permet à l’agence d’assurer un niveau suffisant de surveillance et de contrôle durant les prochains mois et offre une chance de relancer le processus diplomatique”, a-t-il déclaré à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles.
L’Iran a cessé de respecter ses engagements en matière nucléaire après le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis de Donald Trump de l’accord de Vienne et le rétablissement des sanctions américaines qui asphyxient l’économie iranienne.
Josep Borrell, qui coordonne la commission conjointe du JCPOA (le plan d’action global commun), espère réunir tous les acteurs autour de la table de négociation.
“Des contacts diplomatiques intenses sont en cours y compris avec les Etats-Unis”, a-t-il annoncé. L’accord nucléaire avec l’Iran a été un des thèmes des discussions lundi avec le secrétaire d’Etat américain Antony Bliken lors d’une visioconférence avec ses homologues de l’UE réunis à Bruxelles.
“Je suis raisonnablement optimiste, mais je ne peux pas assurer un résultat à ce stade”, a déclaré Josep Borrell qui n’a pas souhaité entrer dans les détails des discussions.
L’accord signé par Téhéran à Vienne en 2015 avec les grandes puissances (Etats-Unis, Chine, Russie, Allemagne, France, Royaume-Uni) ainsi que l’UE vise à empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique, avec de strictes limites à son programme nucléaire censé demeurer exclusivement civil et pacifique. La communauté internationale avait en échange levé toutes ses sanctions économiques contre l’Iran.
Le président américain Joe Biden a promis de rejoindre à nouveau cet accord, mais à la condition que Téhéran revienne au préalable au respect des engagements dont il a commencé à s’affranchir en riposte aux sanctions des Etats-Unis sous Donald Trump.