Nicaragua: le secrétaire général de l’ONU veut l’arrêt des violences

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lancé lundi un appel pour l’arrêt des violences au Nicaragua, qui ont fait plus de 270 morts en trois mois, et pour la reprise du dialogue entre pouvoir et opposition. “Il est absolument essentiel que cesse immédiatement la violence et que soit relancé le dialogue national, parce que seule une solution politique est acceptable pour le Nicaragua”, a déclaré M. Guterres à San José lors d’une intervention au côté du président du Costa Rica, Carlos Alvarado.
“Une responsabilité essentielle de l’Etat est la protection de ses citoyens, et ce principe fondamental ne peut pas être oublié, surtout lorsque nous avons malheureusement un nombre de morts qui est absolument choquant”, a dit le secrétaire général de l’ONU.
Le pouvoir du président nicaraguayen Daniel Ortega est confronté depuis trois mois à une vague de manifestations qui réclament son départ du pouvoir ou des élections anticipées. Plus de 270 personnes ont été tuées dans ces manifestations durement réprimées par les autorités.
M. Guterres se trouvait lundi au Costa Rica pour participer au 40e anniversaire de la Cour interaméricaine des droits de l’Homme, qui a son siège à San José.
Treize pays d’Amérique latine ont réclamé lundi dans une déclaration commune “la cessation immédiate des actes de violence” au Nicaragua. Ils ont condamné la “répression” des autorités contre des étudiants et des civils et réclamé “le démantèlement des groupes paramilitaires”.
Cette déclaration a été publiée à Bruxelles, où se tient jusqu’à mardi une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) et de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC).

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17 juillet 2018 - 02h40