Mince espoir d’accalmie sur le front des incendies en Californie

Le sud de la Californie était toujours lundi la proie d’un incendie monstre qui a brûlé plus de 90.000 hectares de terres en une semaine et compte déjà parmi les plus vastes de l’histoire de cet Etat américain. Plus de 6.000 pompiers luttaient contre le principal brasier, baptisé “Thomas”, qui a poursuivi sa course vers le nord et l’ouest, menaçant les villes de Montecito et Summerland, au nord de Los Angeles. Cet incendie n’est contenu qu’à 15%, et encercle désormais le village bucolique et touristique d’Ojai tout en progressant vers la côte et la très chic cité côtière de Santa Barbara. Des opérations d’évacuation étaient prévues dans les zones situées à l’ouest de l’incendie qui a déjà détruit près de 800 bâtiments et en menace 18.000 autres.
Selon Eric Boldt, météorologiste du National Weather Service à Los Angeles, le vent s’est légèrement apaisé, mais l’humidité reste quasi nulle et les températures plus élevées que les normales saisonnières, ce qui fait que la moindre étincelle se propage à toute vitesse sur les collines et dans les forêts couvertes d’herbes et de bois desséchés. “Etant donné que nous ne voyons pas de précipitations arriver pour au moins deux semaines, il (Thomas) pourrait devenir le plus vaste (incendie) dans l’histoire de l’Etat”, précise-t-il.
Parti le 4 décembre dans le comté de Ventura, “Thomas” a dépassé lundi le seuil des 90.000 hectares de surface calcinée, a estimé l’agence californienne de lutte contre les incendies Calfire.
Ailleurs dans le sud de la Californie, les cinq autres feux ayant démarré depuis lundi semblaient sous contrôle. Au total, les feux ont détruit plus de 100.000 hectares et provoqué l’évacuation de centaines de milliers de personnes. Ils ont fait un seul mort et quelques blessés, selon les secours.