Manneken-Pis reçoit un nouveau costume queer pour le lancement du festival Q.ARTz

Pour marquer le lancement du festival d’arts queer Q.ARTz qui débute ce samedi à Bruxelles, Manneken-Pis s’est vu offrir jeudi une nouvelle tenue queer par l’ASBL Belgian Pride. Son nouveau costume se compose d’un pantalon et d’une crête punk tous les deux de couleur rose. S’ajoute un haut rayé blanc et noir à manches. La tenue se veut queer, mot désignant l’ensemble des minorités sexuelles et de genre qui se distancient de l’hétéronormativité. Elle est signée par le styliste bruxellois “Lion ascendant Conasse”.

“Mon univers se construit avec les influences romantiques et punks de ma mère, le monde du théâtre de mon père et ma fascination personnelle pour l’ésotérisme”, confie l’artiste. “C’est la combinaison de tout cela que l’on retrouve dans la tenue Q.ARTz du Manneken Pis”.

Conformément à la tradition, le costume a été remis à la Ville lors d’une cérémonie à l’hôtel de Ville. Le Manneken-Pis a par la suite été habillé et a dévoilé sa nouvelle tenue en arrosant le public.

Q.ARTz se tiendra jusqu’au 26 septembre à Bruxelles. Créé par la Belgian Pride avec des partenaires culturels et locaux, ce nouveau festival d’art multidisciplinaire met en avant les artistes LGBTQI+ (lesbiennes, gays, bisexuels, trans, queers, intersexes et autres). Il affirme un caractère social, politique et culturel.

Une trentaine d’événements sont au programme. Des artistes queers présenteront leur travail dimanche en fin de journée au Design Museum Brussels. Plus tôt dans l’après-midi, deux travestis du Cabaret Mademoiselle raconteront des contes de fées devant la bibliothèque Muntpunt. 

Avec son projet multimédia “Anthology / Appendix”, l’artiste Isaiah Lopaz expose sur toute la durée du festival à la galerie Shame, dans le quartier du Sablon, la distribution de personnages noirs de tous âges sur le spectre LGBTQI+. Ce faisant, il questionne des thèmes comme la diaspora, la classe sociale, le vieillissement, la foi, la dynamique familiale, le désir, l’isolement, l’autodétermination, et l’appartenance.