Libye: les gouvernements européens complices de violations des droits humains des migrants

Amnesty International publie un rapport accablant pour les gouvernements européens. Selon l’organisation, ceux-ci se rendent complices de violations des droits humains des réfugiés et des migrants en Libye. En vue d’empêcher les migrants de traverser la Méditerranée, les gouvernements européens soutiennent activement un système complexe d’abus et d’exploitation des réfugiés et des migrants qui implique les garde-côtes libyens, les services de détention et les passeurs. C’est ce que rapporte Amnesty International dans l’un de ses rapports, intitulé “Libya’s dark web of collusion”.
Les politiques entreprises par certains des Etats membres, notamment l’Italie qui, par une série de mesures, ferme les routes migratoires traversant la Méditerranée, sont remises en cause en regard des conséquences pour les personnes prises au piège à l’intérieur des frontières libyennes. “Des centaines de milliers de réfugiés et de migrants, pris au piège en Libye, sont à la merci des autorités, des milices, des groupes armés et des passeurs, qui travaillent souvent en bonne entente par appât du gain. Des dizaines de milliers de migrants sont maintenus en détention pour une durée indéterminée dans des centres surpeuplés où ils sont soumis à des violations systématiques de leurs droits”, déclare John Dalhuisen, directeur pour l’Europe à Amnesty International.
Amnesty va plus loin et dénonce la coopération de l’Europe avec les acteurs libyens. Selon eux, en fournissant équipements et formations aux garde-côtes libyens, l’Europe se rend complice de crimes.