Les motards wallons réclament des moyens pour la sécurité

L’association de motards Fédémot a interpellé lundi le ministre-président wallon Willy Borsus. Elle demande plus de moyens et de nouvelles mesures pour la sécurité des deux-roues. Le nombre de motards tués en Wallonie est passé de 24 en 2017 à 33 en 2018, souligne la fédération, qui dénonce le manque de formation post-permis des motards et l’inattention des automobilistes à leur égard. L’aménagement des routes devrait aussi se poursuivre car beaucoup restent inadaptées à la pratique de la moto.
“Pour l’instant, nous avons cinq employés et nous touchons environ 8.000 personnes par an avec nos formations individuelles, nos stages collectifs et nos actions dans des écoles”, a expliqué Jean-Marie Jorssen, président de Fédémot. “La subvention annuelle de 185.000 euros qui nous a été accordée fin 2018 pour une période de cinq ans est un bon début, mais il nous faut plus de moyens.”
“Au-delà de ce soutien, il faut aussi continuer à sensibiliser motards et automobilistes d’une manière plus globale, tout en repensant les infrastructures”, a-t-il ajouté.
Parallèlement, Fédémot entend être plus impliqué dans les différentes décisions touchant à la sécurité des motards. Son président rappelle également qu’il serait “de bon goût” d’obtenir une réduction de la TVA à 6% sur les équipements de sécurité.
“J’ai vu cette association à l’oeuvre dans les écoles ou lors de la journée du motard et leurs actions sont plus que nécessaires”, a réagi Willy Borsus après son entretien avec une délégation au siège du gouvernement wallon à Namur. “L’argent qui leur est versé est très bien utilisé et j’admets qu’il faut encore investir davantage pour la sécurité des motards, en concertation avec eux.”