Les deux journalistes et trois techniciens arrêtés à Steenokkerzeel ont été libérés

Les deux journalistes et les trois techniciens qui les accompagnaient, qui ont été arrêtés par la police alors qu’ils couvraient une action de protestation au centre fermé 127 bis à Steenokkerzeel, ont été libérés, peut-on lire sur le site de la RTBF. La police a procédé à l’arrestation administrative des journalistes RTBF, Himad Messoudi et Julien Vlassenbroek, ainsi que leurs trois techniciens Marc Florent, Guy Talin et Jérémy Boisseau. Ils couvraient l’action de contestation du collectif #NotInMyName contre l’ouverture d’un nouveau centre fermé pour les familles à proximité de l’aéroport de Zaventem.

“Nous venons d’être libérés par la police de Katse (zone de police Kampenhout-Steenokkerzeel-Zemst). Les membres des forces de l’ordre ici ont fait preuve d’un grand professionnalisme dès notre prise en charge. Au 127bis, c’est sans raison que nous avons été empêchés de travailler, et sans avertissement que nous avons été arrêtés”, a commenté le journaliste Himad Messoudi sur Twitter. “Ça va on vient d’être relâchés. (Nous avons été) très bien traités, juste des colsons un peu serrés”, a pour sa part réagi Julien Vlassenbroek.

De son côté, la RTBF a dénoncé les faits: “il s’agit d’une entrave grave et exceptionnelle à la liberté d’information. Cette arrestation administrative abusive a empêché la RTBF d’informer son public sur un événement d’intérêt général qui se déroulait à la mi-journée. Les journalistes ont fait leur travail avec professionnalisme. La RTBF envisagera avec ses avocats les recours à mettre en œuvre”, a commenté le directeur de l’information de la RTBF, Jean-Pierre Jacqmin.

L’Association des journalistes professionnels (AJP) a fait savoir qu’elle suivait la situation avec la RTBF et a confirmé la libération des équipes médiatiques. La police a également procédé à l’interpellation de dizaines de militants du collectif #NotInMyName.