Les boites de nuit et discothèques inquiètes par rapport à la ventilation obligatoire

Plusieurs boites de nuit et discothèques ne sont pas satisfaites de la mesure de ventilation obligatoire prise par le Comité de concertation. “À quoi sert alors le Covid Safe Ticket ?”, réagi dans le journal De Morgen Gerald Claes, membre du conseil consultatif officiel de la vie nocturne gantoise Nightlife Council Gent. A deux semaines de la réouverture, les boites de nuit regrettent également la communication tardive du gouvernement. Vendredi dernier, le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) a annoncé qu’il y aura un cadre réglementaire concernant la ventilation dans les pubs, restaurants, centres de fitness, infrastructures sportives intérieures et les discothèques.

“Il y a déjà un Covid Safe Ticket obligatoire, alors quel est l’intérêt de cette ventilation obligatoire ?”, ajoute Gérald Claes, qui souligne la communication tardive du gouvernement. “C’est irresponsable de nous mettre ça dans les pattes deux semaines avant l’ouverture, ce n’est pas faisable”.

Du côté bruxellois, les inquiétudes sont similaires, bien que l’on espère profiter d’un délai d’adaptation. “Le secteur est déjà équipé mais personne ne sait si la norme demandée sera faisable” avait réagi vendredi soir le cofondateur de la Brussels Night Federation Lorenzo Serra. “Il n’y a eu aucun évènement test et c’est pourquoi on demande d’avoir un délai avant de figer la norme”.

Frank Vandenbroucke a expliqué vendredi que cette obligation ne serait pas introduite du jour au lendemain. Il y aura une période de transition, au cours de laquelle l’inspection servira d’encadrement plutôt que de répression. Au terme de cette période, la réglementation sera claire et si aucune solution n’est possible pour garantir la qualité de l’air, la sanction ultime sera la fermeture.

Le Nightlife Council Gent, ainsi que ses collègues du secteur de la vie nocturne anversoise, bruxelloise et wallonne demandent également un soutien continu du gouvernement jusqu’à la fin de l’année. Ils demandent par exemple le maintien de la réduction du taux de TVA. “À ce jour, nous n’avons reçu aucune réponse à ce sujet”, conclut Gérald Claes.