Le PTB focalise sa campagne européenne sur les hauts salaires et le lobbying

Parmi toutes les politiques évoquées dans son programme, le PTB a décidé d’axer sa campagne pour les élections européennes sur la dénonciation des hauts salaires des mandataires politiques et du lobby des multinationales. Le parti d’extrême gauche, à qui les projections prédisent la conquête d’un premier siège au Parlement européen le 26 mai prochain grâce aux voix francophones du pays, renflouerait dans ce cas les rangs de la Gauche unitaire (GUE/NGL), qui compte actuellement 52 eurodéputés sur 751.

Parmi ses 175 propositions, le PTB en mettra quelques-unes en avant durant sa campagne. La première envisage de réduire de moitié le salaire des commissaires européens et par trois celui du président de la Commission, “des eurocrates trop proches des multinationales et trop éloignés des gens”, selon la tête de liste Marc Botenga.

Pour lutter contre l’influence alléguée des multinationales sur les décideurs européens, le PTB propose que, durant les sept années qui suivent la fin de son mandat, un commissaire ou un député européen ne puisse exercer un mandat important auprès d’une banque, d’une multinationale ou d’une société cotée en Bourse. Les règles européennes qui existent déjà dans ces domaines sont jugées insuffisantes par le parti néo-marxiste.

Insuffisante aussi la transparence de décision des instances européennes, selon le PTB: il réclame la diffusion intégrale en streaming video des réunions du Conseil européen, de l’Eurogroupe, du Mécanisme européen de stabilité, de l’Ecofin, etc.

Parmi les 175 propositions pétébistes, on retrouve aussi l’accueil et l’intégration des réfugiés ainsi que des mesures qui s’attaquent aux causes des migrations, une politique commerciale “au service du développement durable et du progrès social”, l’augmentation des investissements publics et des objectifs climatiques élevés, à atteindre par des mesures socialement équitables.

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21 mars 2019 - 14h10