Le KCE plaide pour limiter au maximum la séparation entre les parents et le nouveau-né

Une séparation entre un nouveau-né et ses parents juste après la naissance peut perturber la constitution du lien profond entre eux et avoir des conséquences sur le développement ultérieur de l’enfant, indique mardi le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) dans un communiqué. À l’occasion de la publication d’un rapport sur le sujet, le centre formule plusieurs recommandations pour minimiser autant que possible les séparations après la naissance. Les premiers jours de vie sont cruciaux pour la création du lien d’attachement ; or, il n’est pas rare qu’un nouveau-né – surtout s’il prématuré – doive être hospitalisé en néonatologie pendant quelques jours ou semaines, pointe le KCE. Si des soins sont déjà proposés dans de nombreux hôpitaux belges pour favoriser les interactions entre le nouveau-né et ses parents en toutes circonstances, le centre fédéral souligne que ce n’est pas encore le cas partout.

Les recommandations du KCE pour remédier à ces difficultés portent à la fois sur le court et le long terme, explique-t-il. “C’est dès aujourd’hui qu’il faut, par exemple, repenser l’architecture des services néonatals pour y faire plus de place aux parents, ou objectiver la charge de travail des soignants afin de mieux définir le cadre du personnel nécessaire. C’est aussi maintenant, dans la foulée de la réforme des hôpitaux, qu’il faut clarifier le financement des unités néonatales intensives et locales et des transferts entre elles.”

Le KCE formule aussi des recommandations qui dépassent le cadre des services de néonatologie, comme le renforcement des services d’aide aux familles à domicile ou la prolongation du congé de naissance pour les pères ou les co-parents dont l’enfant est hospitalisé à la naissance.