Le Covid-19 entraîne la réduction de la croissance démographique belge

La crise sanitaire entraînera une augmentation de la population de 17.000 habitants en Belgique cette année, au lieu de 50.000 en l’absence de l’épidémie, projette mardi le Bureau fédéral du Plan. Cette moindre croissance s’explique par la réduction des flux migratoires et l’augmentation du nombre de décès. Les perspectives démographiques 2019-2070 ont été publiées début mars 2020, juste avant l’arrivée des premiers signes de la présence du Covid-19 sur le territoire belge. L’épidémie et les mesures prises par le Conseil national de sécurité pour réduire la propagation du Covid-19 auront un impact sur la croissance de la population, en particulier pour l’année 2020. “La population en Belgique augmente de 17.000 personnes en 2020 dans le scénario tenant compte du Covid-19 au lieu de 50.000 personnes dans un scénario sans Covid-19. Cette moindre hausse résulte certes d’une augmentation du nombre de décès (+ 9.000) mais surtout d’une réduction du solde migratoire international (-24.000 personnes). Ce solde correspond à la différence entre le nombre d’immigrations internationales et le nombre d’émigrations internationales”, indique le Bureau fédéral du Plan.

La surmortalité quotidienne observée durant les mois de mars et avril est expliquée en majeure partie par les décès liés au Covid-19. Cette surmortalité se traduit par une baisse ponctuelle de l’espérance de vie en 2020, d’environ 5 mois par rapport à 2019, alors qu’en général, la population belge gagne 2,5 mois d’espérance de vie par an. Dès 2021 cependant, en prenant l’hypothèse que l’épidémie sera terminée, l’espérance de vie reviendra sur la courbe projetée avant l’épidémie.

Afin de réduire la propagation du nouveau coronavirus, les instances nationales et internationales ont imposé diverses mesures pour diminuer les déplacements de la population ainsi que les flux migratoires. Selon le Bureau fédéral du Plan, l’impact de ces réductions correspond à une baisse de 50% des flux migratoires (immigrations et émigrations) projetés pour l’année 2020 avant l’épidémie. Cette baisse se traduit par une immigration de 78.000 personnes et une émigration de 62.500 personnes, contre respectivement 165.000 et 125.000 dans la projection sans Covid-19.