L’acteur Tim Robbins libère les émotions en prison pour lutter contre la récidive

Avec son rôle dans “Les Evadés” et une nomination aux Oscars pour “La Dernière marche”, Tim Robbins doit plusieurs des moments forts de sa carrière à des films sur la prison. Une plongée dans l’univers carcéral qui l’a inspiré pour changer le quotidien de détenus dans la vie réelle. Depuis une dizaine d’années, le comédien vu dans “The Player” de Robert Altman a contribué à faire baisser le taux de récidive parmi les prisonniers californiens grâce à un programme d’art dramatique qui encourage des criminels à se connecter à leurs émotions.

“On n’est pas là pour faire du théâtre avec eux, pour monter des pièces avec eux et surtout pas pour en faire des acteurs”, a-t-il expliqué lors d’une présentation du Prison Project à Los Angeles.

“On ne tient pas à ce qu’ils soient en concurrence avec nous. Surtout s’ils sont bons”, plaisante-t-il, “mais on leur offre un chemin qui peut mener à une transformation”.

Tim Robbins dit que ces ateliers peuvent transformer les prisonniers en leur offrant un “sas” pour exprimer des sensations enfouies et leur apprenant à maîtriser leurs émotions.

Né près de Los Angeles, le comédien a déménagé avec sa famille menée par un père catholique chanteur et très pieux dans le quartier de Greenwich Village à New York, où il a commencé à se produire sur scène à l’âge de 12 ans. Oscarisé en 2003 pour “Mystic River”, il déclare souvent qu’il aurait pu lui-même finir derrière les barreaux s’il n’avait pas découvert le théâtre.

Il s’est réinstallé à Los Angeles lorsqu’il était âgé d’une vingtaine d’années et a fondé un collectif expérimental, The Actors’ Gang, en 1981 aux côtés de jeunes artistes de sa faculté, dont John Cusack.