La Turquie espère convaincre Washington de rester partenaire pour les F-35

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dit mercredi espérer convaincre les Etats-Unis de ne pas exclure son pays du programme des avions furtifs F-35, avant sa prochaine rencontre avec Donald Trump. “Avant (de voir son homologue américain en marge du sommet du G20 au Japon les 28-29 juin, ndlr), nous aimerions discuter de ce problème au téléphone et revenir à la situation initiale”, a dit M. Erdogan dans une allocution télévisée.
Les Etats-Unis ont adressé vendredi un ultimatum à la Turquie, membre comme eux de l’Otan, lui donnant jusqu’au 31 juillet pour renoncer à l’achat de systèmes de défense antiaérienne russes S-400 qu’ils considèrent comme incompatibles avec le nouveau F-35 dont Ankara veut acquérir 100 exemplaires.
Cet appareil américain est en effet conçu pour communiquer en temps réel avec les systèmes militaires de l’Alliance atlantique, dont ceux de défense antimissiles.
Recep Tayyip Erdogan s’est à cet égard dit déterminé à chercher toutes les réponses possibles face à une “exclusion (de la Turquie) du projet F-35 pour des motifs dénués de fondement rationnel ou légitime”, soulignant que son pays n’était pas seulement un client mais aussi un partenaire dans le cadre du programme de fabrication des F-35. “Nous avons déjà payé 1,250 milliard de dollars”, a-t-il affirmé.
Les Etats-Unis ont averti la Turquie que si, d’ici au 31 juillet, elle n’avait pas renoncé au système russe S-400, les pilotes turcs s’entraînant actuellement aux Etats-Unis sur le F-35 seraient expulsés.
Le personnel turc du consortium international qui fabrique cet avion serait alors remplacé et les contrats de sous-traitance attribués à des entreprises turques pour la fabrication du F-35 seraient annulés à la même date.