La mortalité infantile reste alarmante dans de nombreuses régions, selon l’Unicef

Environ 2,6 millions de bébés décèdent chaque année à travers le monde dans le premier mois qui suit leur naissance, dont un million le jour-même, rapporte mardi le nouveau rapport de l’Unicef sur la mortalité infantile, qui se base sur les statistiques de l’année 2016. Le Japon, l’Islande et Singapour obtiennent les taux les plus bas, tandis que la situation est particulièrement préoccupante au Pakistan, en République centrafricaine et en Afghanistan. La Belgique affiche elle le 164e taux le plus faible sur 184 pays, avec un décès pour 455 naissances. La mortalité infantile globale est “alarmante”, surtout dans les zones les plus pauvres, écrit l’Unicef. Les pays à faible revenu comptabilisent en moyenne 27 décès de bébés de moins d’un mois pour 1.000 naissances, contre 3 décès pour 1.000 naissances dans ceux à haut revenu.
“Alors que nous avons diminué de plus de moitié le nombre de décès chez les enfants de moins de cinq ans lors du dernier quart de siècle, nous n’avons pas fait de progrès similaires pour les enfants de moins d’un mois”, constate Henrietta H. Fore, directrice exécutive de l’organisation. D’après elle, la majorité de ces décès sont pourtant évitables.
Huit des dix pays affichant les taux les plus élevés se trouvent en Afrique subsaharienne, où les femmes enceintes peinent à bénéficier de l’assistance adéquate durant l’accouchement à cause de la pauvreté, de conflits ou de la faiblesse des institutions.
Plus de 80% de ces décès sont dus à la prématurité, à des complications durant l’accouchement ou à des infections comme la pneumonie et la septicémie. “Ils peuvent être évités grâce à des sages-femmes bien formées, l’accès à l’eau propre et aux désinfectants, l’allaitement maternel, le contact peau à peau et une bonne nutrition”, établit le rapport.
L’Unicef lance justement une campagne ce mois-ci pour réclamer des solutions afin de lutter contre le problème. L’organisation réclame notamment le recrutement et la formation de personnel médical, des infrastructures propres et équipées pour les mères ainsi que leurs enfants.