La FGTB rêve d’une hausse du salaire minimum sous le sapin

La campagne de la FGTB “Fight for 14€”, pour une augmentation du salaire brut minimum à 14 euros de l’heure (soit 2.300 euros/mois), s’est déclinée jeudi en un débat à la Maison des parlementaires. “Notre pétition a déjà récolté 70.000 signatures. Cela nous renforce dans la légitimité de notre revendication”, commente Nicolas Depret, porte-parole. En Belgique, rappelle la FGTB, “6% des travailleurs survivent avec moins de 1.091 euros net par mois”, ce qui représente 250.000 travailleurs en situation de pauvreté.

Le syndicat veut faire tomber les “contre-vérités” liées à sa revendication. “Dire que cela mettrait à mal l’économie est un fantasme. Au contraire, un salaire minimum de 14 euros/heure doperait la consommation intérieure et relancerait la machine économique.”

Il faut tout d’abord revoir la loi de 96, pour pouvoir négocier librement, plaide la FGTB, qui réclame également que le politique applique intégralement l’ensemble des accords des partenaires sociaux. Enfin, une prise de conscience du monde politique est nécessaire, tout comme un plan interfédéral de lutte contre la pauvreté. Outre le politique, le syndicat s’adresse aux employeurs avec ce message: “revenez autour de la table! ”

En attendant, il revendique, dès janvier déjà, une hausse de 3,5% du salaire minimum, pour offrir aux Belges “une bouffée d’oxygène”. Le salaire minimum est actuellement fixé à 9,65 euros/h, soit 1.340 euros net par mois. Ce qui, selon la FGTB, est insuffisant pour faire face aux dépenses de la vie courante. “Est-il logique de devoir faire un choix entre se soigner et pouvoir manger? ”

Deux propositions de loi, du PS et du PTB, visant un salaire horaire minimum de 14 euros sont actuellement à l’étude en commission de la Chambre. Les avis des partenaires sociaux, du Conseil National du Travail et du Conseil central de l’Economie sont attendus.

“Il faut une initiative politique”, a plaidé jeudi matin le débuté fédéral PS Marc Goblet. “La FEB n’est pas la Bible, ils ne détiennent pas la vérité économique. Les patrons ont été bien servis pendant cinq ans, il est temps que l’on se préoccupe des travailleurs.”

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12 décembre 2019 - 13h46