“La Belgique francophone a encore des efforts à faire en longs métrages d’animation”

“La Belgique francophone a encore des efforts à faire en matière de longs métrages d’animation”, a rappelé mercredi Jeanne Brunfaut, directrice générale adjointe du Centre du cinéma et de l’audiovisuel de la FWB, en marge du Cartoon Forum, organisé jusque jeudi à Toulouse (sud de la France) et dédié aux séries animées. “Je pense que le dernier que l’on nous a déposé en production c’était ‘Ernest et Célestine’, donc cela fait déjà longtemps”, relève Jeanne Brunfaut. “Mais c’est vrai qu’il faut avoir beaucoup de courage et d’ambition pour se lancer dans un long métrage d’animation pour le moment en Belgique. Donc c’est un point sur lequel il faudrait réfléchir pour encourager les initiatives en la matière”, poursuit-elle, précisant que les projets de courts métrages sont plus nombreux.

“Les gros atouts de la Belgique, ce sont les talents techniques, les studios, la main d’oeuvre technique qui a pu se développer vraiment grâce à la fois au tax shelter et aux fonds régionaux”, souligne la directrice générale adjointe. “On a aussi de nombreux talents créatifs qui sortent des écoles mais souvent ils partent à l’étranger car c’est plus facile de développer un projet à l’étranger qu’en Belgique.”

Une tendance que la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) essaie de renverser par la mise en place d’appels à projets comme Créanimation, lancé en juin 2018 avec la RTBF pour le développement de séries animées à destination des 4-12 ans, et dont les cinq lauréats sont à Toulouse pour présenter leurs créations.

“Si, en matière d’animation, la Belgique francophone et flamande se porte bien, au niveau de la série, il y avait par contre, côté francophone, très peu de choses parce qu’il n’y avait pas de financement à proprement parlé dédié à cela. Donc on a voulu redynamiser le système”, explique Jeanne Brunfaut.