Janice Cayman: “Les jeunes ne doivent pas avoir peur d’être ambitieuses”

Active à l’Olympique Lyonnais, Janice Cayman appartient au gratin du football féminin. Soulier d’Or 2017, son parcours pourrait inspirer certaines de ses jeunes équipières en équipe nationale. Mardi soir à Louvain (20h), Janice Cayman, Tessa Wullaert et les autres tenteront de battre la Suisse et ainsi se qualifier directement pour l’Euro 2022. Après un début de carrière en Belgique et plusieurs années aux États-Unis puis en France, Janice Cayman est arrivée à l’Olympique Lyonnais à l’été 2019. La Belge a remporté la Ligue des Champions fin août lors du ‘Final 8’ joué au Pays basque, permettant à l’OL d’aligner un cinquième sacre européen de rang.

“Tout se passe bien à Lyon, même si mon temps de jeu n’est pas toujours élevé. Mais je respecte les choix du coach, qui dispose de joueuses de très haut niveau. Les jeunes Red Flames ne doivent pas avoir peur d’avoir des ambitions. J’ai franchi les étapes progressivement dans ma carrière, elles peuvent y parvenir aussi”, a expliqué Cayman lundi au Centre national du football de Tubize.

La native de Brasschaat, 106 apparitions chez les Red Flames, a jeté en coup d’œil dans le rétro depuis son arrivée en équipe nationale 2007. “Tout a énormément évolué. A l’époque, nous avions rendez-vous la veille du match. Aujourd’hui, nous disposons de sept jours pour nous préparer. Le staff technique est devenu énorme, ça aide les joueuses. Cela se voit sur le terrain que l’on est de mieux en mieux” a expliqué la joueuse de 32 ans.

Hormis en 2015, l’équipe nationale n’a cessé de grimper au classement FIFA entre 2010 et aujourd’hui, passant de la 35e à la 17e place. Janice Cayman estime que la Belgique est “sur le bon chemin” vers le top 10 mondial. “Nous avons de bonnes joueuses qui arrivent et elles ont eu un parcours idéal. Cela nous rassure de savoir que l’équipe nationale sera entre de bonnes mains quand certaines seront trop vieilles”, a-t-elle rigolé.

Cayman, qui évolue en équipe nationale à un poste plus offensif qu’avec Lyon, sait que les Flames devront mieux négocier l’entame de match qu’à l’aller en Suisse. “On a travaillé sur plusieurs aspects tactiques. Il faudra aborder ce match sans peur et avoir confiance en notre potentiel.”

Si ce duel décisif se disputera à huis clos mardi à Den Dreef, des supporters ont affiché une banderole de soutien aux Red Flames aux abords du centre national avec la mention “No virus will kill our passion for you. Go girls” (Aucun virus ne tuera notre passion pour vous. Allez les filles). “Cela nous motive et nous fait chaud au cœur”, a tenu à souligner la souriante Janice Cayman, 39 buts en équipe nationale.

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30 novembre 2020 - 15h24