HSBC: Hervé Falciani ne fera pas appel et poursuivra ses campagnes publiques

Hervé Falciani, l’ex-informaticien de la banque HSBC Suisse, condamné par contumace vendredi à cinq ans de prison par la justice suisse pour espionnage économique, a annoncé son intention de ne pas faire appel du jugement mais de poursuivre ses campagnes publiques. Dans un entretien téléphonique depuis l’Espagne avec le journal suisse Le Matin publié samedi, il affirme: “je ne vais pas me gêner de recourir, pas juridiquement, puisque je n’accorde pas de légitimité à Bellinzone (siège du tribunal suisse, ndlr). Mon meilleur recours, c’est ma visibilité. Et mon expertise dans tous les pays qui le souhaitent”.

“Ce jugement est un tremplin formidable pour agir et réagir (…) Ce procès est une tribune inespérée pour mes projets en cours et futurs”, ajoute-t-il. “Aujourd’hui, on apprend la vacuité de tout ce qui m’a été reproché alors que je luttais contre l’opacité financière et les manquements de la banque HSBC, lesquels ont été reconnus depuis”, affirme le Français, qui n’a pas comparu vendredi à Bellinzone devant le Tribunal pénal fédéral. Il était également resté absent pendant toute la durée de son procès, déclarant n’avoir aucune confiance en la justice helvétique.

Selon le tribunal, Hervé Falciani, qui a subtilisé des dizaines de milliers de documents bancaires à son ex-employeur, s’est rendu coupable d’espionnage économique et a été condamné à ce titre à cinq ans de prison.

Le responsable du scandale “Swissleaks” était poursuivi pour plusieurs motifs, dont l’espionnage économique. Il a en revanche été acquitté d’autres chefs d’accusation, comme celui de la violation du secret commercial.

Etant français et domicilié en France, Hervé Falciani ne peut être extradé.