Gilets jaunes – Des milliers de “gilets jaunes” à Toulouse, heurts en fin de manifestation

Plusieurs milliers de “gilets jaunes”, selon la préfecture, étaient une nouvelle fois au rendez-vous samedi dans le centre de Toulouse, théâtre en fin d’après-midi d’échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre. Peu après 19H00, la préfecture de Haute-Garonne dénombrait deux blessés “en urgence relative”. Dix-sept personnes ont par ailleurs été interpellées, notamment pour des jets de projectiles, violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique ou outrages.
Au cri de “On ne lâche rien” et “On est là même si Macron ne veut pas”, le cortège s’était élancé à 14H00 de la place Jean-Jaurès, précédé par des dizaines de motards en gilet jaune klaxonnant en fanfare.
Sans parcours défini, les manifestants ont circulé plusieurs heures dans les rues du centre de Toulouse, évitant la place du Capitole, qui leur était interdite de 10H00 à 21H00 par un décret préfectoral.
“J’ai la trouille mais ça ne va pas m’arrêter de venir”, assure Claudine Sarradet. Cette retraitée de l’Education nationale qui a participé à presque toutes les manifestations depuis le 17 novembre espère “être surprise” par les annonces d’Emmanuel Macron jeudi, même si elle n’y croit “pas beaucoup”.
“On dégaine des millions pour des pierres, mais rien pour les gens, ça me met très très en colère”, dit Mme Sarradet en référence aux dons, essentiellement privés, pour la reconstruction de Notre-Dame.
“Notre Dame v/s Notre Drame” ou encore “Relogez Quasimodo et les SDF avec”, pouvait-on lire sur des affiches placardées en ville par les manifestants.
La tension est montée en fin d’après-midi, peu avant 17H00, près du Monument aux morts.
Les manifestants se sont heurtés à des barrages des forces de l’ordre qui ont avancé pour les cantonner, tirant gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes.
Toulouse est l’une des places fortes du mouvement des “gilets jaunes” depuis son lancement le 17 novembre. Un record national de mobilisation y avait été enregistré à la mi-janvier, avec 10.000 manifestants recensés par la préfecture.