Fusillades à Christchurch – Le carnage de Christchurch stoppé grâce à des policiers d’une bourgade voisine

Le carnage dans la ville néo-zélandaise de Christchurch n’a pris fin vendredi qu’à la faveur de l’intervention de deux policiers d’une petite bourgade voisine une demi-heure après le début de la tuerie, ont affirmé samedi les autorités qui ont salué le courage des deux agents. La Première ministre Jacinda Ardern a souligné que l’Australien Brenton Tarrant aurait probablement tué davantage de monde sans l’intervention des deux policiers.
Au total, 49 personnes sont mortes dans le carnage perpétré dans deux mosquées de cette ville de Nouvelle-Zélande.
“Le tireur était mobile. Il y avait deux autres armes à feu dans le véhicule qu’il utilisait et il est clair que son intention était de poursuivre son attaque”, a déclaré Mme Ardern aux journalistes à Christchurch.
Sur une vidéo filmée d’un véhicule passant sur l’artère fréquentée où a eu lieu l’arrestation, on peut voir le véhicule du tireur immobilisé contre le trottoir par une voiture de police qui l’a percuté. Une des roues avant de la voiture du suspect est décollée du sol et tourne dans le vide.
Deux policiers, dont l’un équipé seulement d’une arme de poing, pointent leur arme en direction de la porte ouverte de la voiture, côté passager.
“Il y avait des policiers de campagne, je crois de Lincoln qui étaient présents”, a raconté Mme Ardern, en citant le nom d’une petit localité au sud de Christchurch. “Pour quiconque a vu les images, (il est clair) que la Nouvelle-Zélande est pour eux la priorité”, a-t-elle ajouté au sujet des policiers. “L’individu inculpé était en détention 36 minutes après le premier appel”, a-t-elle ajouté.
Sur les images, on peut aussi voir les policiers traînant hors du véhicule un individu en noir, alors que des voitures passent dans la rue.
Le commissaire de police Mike Bush a aussi rendu hommage aux policiers ayant mis un terme à cette tragédie. “Je suis extrêmement fier de ce qu’ils ont fait”, a-t-il dit.
Brenton Tarrant, 28 ans, a été inculpé samedi par un tribunal de la ville néo-zélandaise, où il a fait de la main le signe des suprémacistes blancs.
La Nouvelle-Zélande fait partie des pays dont les policiers ne portent pas d’arme en temps normal. Mais des agents armés peuvent être déployés dans des circonstances particulières.