Fraude sociale constatée en 2019 dans un car-wash sur deux

Un contrôle dans le secteur des car-wash en 2019 a révélé que plus de la moitié des entreprises étaient en infraction, selon les chiffres du ministre fédéral Philippe De Backer (Open VLD), en charge de la lutte contre la fraude, cités dans les titres Sudpresse jeudi. Lors d’un contrôle flash annoncé en novembre dernier dans 89 entreprises de car-wash du pays, plus de la moitié des entreprises (47) étaient en infraction, soit 53 %. La plupart des infractions concernaient des personnes non inscrites dans la Dimona et qui travaillaient donc au noir. En outre, de nombreux horaires avaient été manipulés pour pouvoir payer les employés en partie au noir. Les inspecteurs ont aussi pris sur le fait, des chômeurs (27 en 2019 dans les car-wash et garages) de même qu’un certain nombre de travailleurs étrangers sans permis de travail (46 sur les 857 employés contrôlés en 2019, dans les car-wash et garages). C’est surtout dans les stations de lavage à la main que les règles essentielles sont le plus souvent bafouées. Des cas de traite des êtres humains (3 en 2019) ont même été constatés. Des patrons exploitent leurs travailleurs, profitant de leur statut vulnérable.

En plus de ce contrôle flash, un total de 494 autres contrôles a été mené en 2019 dans les car-wash et garages automobiles. Avec, pour ces contrôles, 41 % d’entreprises en infraction (205 sur les 494). “Ce pourcentage est plus faible mais ce chiffre rassemble car-wash et garages. Or on sait que les garages sont plus respectueux des lois sociales”, précise Bavo De Mol, porte-parole du ministre.

“Les résultats montrent que nous devons poursuivre la lutte contre la fraude sociale”, indique le ministre De Backer, qui a lancé en 2017 son fameux plan pour une concurrence loyale (PCL). “Nous souhaitons aider les personnes de bonne foi à se mettre en règle. Celles qui se moquent sciemment des règles doivent disparaître”, avertit-il.