France: accusé d’agressions sexuelles, Nicolas Hulot annonce quitter la vie publique

L’ancien ministre français Nicolas Hulot, visé par de nouvelles accusations d’agression sexuelle et de viol qu’il a dévoilées mercredi et démenties, a annoncé sur BFMTV quitter “définitivement la vie publique”. “Je vais quitter la présidence d’honneur de ma fondation, pour les protéger des salissures (…) Je quitte définitivement la vie publique parce que je suis écoeuré”, a-t-il déclaré. “Pourquoi pérenniser une notoriété qui me fait subir ce qu’un homme peut subir de pire?”.

“Je quitte mon engagement, je ne m’exprimerai plus, c’est trop lourd payé”, a ajouté l’ancien animateur de la télévision, devançant la diffusion d’un documentaire télévisé qui donne la parole à des femmes l’accusant “d'”agression sexuelle et de viol” remontant jusqu’à 1989.

“Ni de près ni de loin je n’ai commis ces actes, ces affirmations sont mensongères”, a affirmé Nicolas Hulot. “Je n’ai jamais contraint qui que ce soit”, a-t-il martelé, dénonçant un “système qui est en train de perdre la raison”, avec “la justice qui se déplace sur les plateaux de télévision”.

Selon Nicolas Hulot, quatre ou cinq femmes porteraient des accusations contre lui, en plus de la petite-fille de François Mitterrand dont la plainte pour viol avait déjà émergé il y a quatre ans.

En février 2018, le magazine Ebdo, qui a depuis cessé de paraître, avait publié une enquête controversée faisant état d’une plainte pour viol déposée dix ans plus tôt contre l’ex-animateur télé et classée sans suite. Etait également mentionnée une rumeur de harcèlement sexuel à l’encontre d’une ancienne collaboratrice de la Fondation Nicolas Hulot qui avait elle-même démenti.

Juste avant la parution de l’article, celui qui était alors ministre de la Transition écologique et solidaire avait “pris les devants” en allant démentir sur BFMTV tout comportement inapproprié et des rumeurs “ignominieuses”.

Le parquet de Saint-Malo, tout comme Nicolas Hulot, avait confirmé la plainte pour viol déposée en 2008, mais classée sans suite, les actes dénoncés qui remonteraient à 1997 étant “prescrits”.

L’auteure de la plainte, qui n’était pas nommée dans Ebdo, était Pascale Mitterrand, petite-fille de l’ancien président, qui avait alors affirmé par l’intermédiaire de ces avocats n’avoir jamais souhaité médiatiser l’affaire.