Euro 2020 – Pour Dedryck Boyata, “le moment clé a été le Mondial 2018”

Samedi, Dedryck Boyata, préféré à Jason Denayer, a été la surprise de la composition de Roberto Martinez pour défier la Russie à Saint-Pétersbourg. Les Diables Rouges se sont imposés 3-0 et le défenseur et capitaine du Hertha Berlin, 30 ans, a éteint l’imposant Artem Dzyuba, principale arme offensive de la Sbornaya. “Le match s’est bien passé. On savait que la Russie allait tenter de beaucoup utiliser Dzyuba. J’avais le rôle d’empêcher l’adversaire de s’appuyer sur lui. C’est clairement le joueur le plus fort de cette équipe. Mais j’avais déjà joué contre lui et passé le test”, a analysé le Bruxellois de 30 ans, qui a appris qu’il allait débuter le match lors de la réunion d’équipe quelques heures seulement avant le coup d’envoi.
Ce n’est pas le premier grand tournoi pour Boyata. En effet, il avait disputé l’intégralité des trois matches de poules à la Coupe du monde 2018, suppléant Vincent Kompany et Thomas Vermaelen. “Je ne viens pas en équipe nationale pour revendiquer une place de titulaire. Martinez me donne beaucoup de confiance en me faisant débuter les rencontres. Je pense que le moment clé a été le Mondial en Russie, quand j’ai pu remplacer Vincent et Thomas. Aujourd’hui, je suis un joueur expérimenté, j’ai 30 ans et je suis capitaine dans mon club.”
Pourtant, Boyata a connu un exercice compliqué dans la capitale allemande où il n’a joué que 19 matches en raison de blessures. “Après ma saison, je crois avoir fait les choses correctement. J’ai beaucoup travaillé pour ça. La seule chose qui compte c’est de toujours se donner à 100 pour cent et aider l’équipe.”
Après la sortie de Jan Vertonghen, touché à la cheville, Boyata pourrait quitter son poste de prédilection dans l’axe de la défense pour jouer sur la gauche. “Je l’ai déjà fait. Il y a évidemment une différence pour moi mais tout le monde travaille beaucoup à l’entraînement et nous sommes capables de jouer à différentes positions.”
Boyata a aussi évoqué le malaise cardiaque du Danois Christian Eriksen, un accident qui lui a rappelé de mauvais souvenirs. “J’ai vécu la même chose en 2012 avec Fabrice Muamba, mon équipier à Bolton. J’étais sur le terrain quand il a été victime d’un arrêt cardiaque. Ce sont des moments qui bouleversent un joueur. Je pensais avoir mis ce chapitre de côté mais le malaise d’Eriksen a fait remonter de mauvais souvenirs.”
Pour le grand défenseur central, 1m88, le match contre le Danemark de jeudi se disputera dans un “contexte émotionnel particulier”. “Cela reste une rencontre d’un Euro, dans un grand tournoi. Tout le monde veut le jouer. Peut-être que ça va motiver les Danois et qu’ils vont vouloir absolument gagner pour Eriksen.”