Les étudiants en soins infirmiers saluent l’allongement de la période transitoire mais l’Unécof en attend plus

Les étudiants saluent mardi la prolongation d’un an de la période transitoire instituée à la suite de l’allongement en 2016 des études en soins infirmiers de trois à quatre ans. Le ministre de l’Enseignement supérieur francophone, Jean-Claude Marcourt, a annoncé cette modification décrétale afin de résoudre les problèmes rencontrés par certains étudiants. Une “victoire” pour la Fédération des étudiants francophones (Fef), une “belle preuve d’amateurisme” pour l’Union des étudiants de la Communauté française (Unécof) qui attend une “solution plus structurelle”.

“C’est pour nous une victoire”, réagit Maxime Mori, président de la Fef. “Nous sommes satisfaits que le ministre ait répondu à notre demande explicite. Cela permet aux étudiants de sortir d’une période de latence dans laquelle ils ne savaient pas ce qui allait leur arriver.”

Certains étudiants inscrits sous l’ancien régime, qui avaient encore des crédits résiduels – c’est-à-dire qui devaient encore réussir des examens organisés dans une année de cours précédente – ont en effet rencontré divers problèmes dus à cette réforme. “Le décret prévoit que si on passe plus de quatre fois un même examen, on tombe dans le nouveau régime”, explique Opaline Meunier, présidente de l’Unécof. Cela concerne “un étudiant en 2e année, qui doit encore réussir un cours de 1ère par exemple.” Or, le nouveau système n’existait pas encore pour ces étudiants, la réforme n’ayant été instituée qu’en 2016.

Pour Mme Meunier, la prolongation de la période transitoire était “urgente, indispensable” et doit être votée au plus vite. Elle considère toutefois qu’elle ne sera pas suffisante. “Ce n’est qu’un pansement sur une plaie ouverte”, s’exclame-t-elle. Elle appelle à une solution plus structurelle “sinon les problèmes vont de nouveau survenir l’an prochain”. Un avis que ne partage pas Maxime Mori. “Pour les années d’étude suivantes, la 4e année sera organisée, le régime sera plus clair et les étudiants sont désormais informés”, souligne-t-il. Pour Opaline Meunier, cette situation est en tout cas “une belle preuve d’amateurisme”, les problèmes ayant pu “être anticipés, tant par le ministre de l’Enseignement supérieur que par les hautes écoles”.

Belga