Donald Tusk entendu comme témoin par le parquet polonais concernant le crash de Smolensk
Le président du Conseil européen Donald Tusk a comparu jeudi comme témoin dans une enquête relative au crash de l’avion présidentiel polonais à Smolensk en 2010, où le chef d’Etat Lech Kaczynski avait trouvé la mort, convocation dénoncée par l’opposition comme une démarche politique. “Il a de quoi avoir peur”, a déclaré jeudi Jaroslaw Kaczynski, chef du parti conservateur nationaliste PiS au pouvoir en Pologne et frère jumeau du président défunt, au site ultracatholique radiomaryja.pl.
M. Kaczynski avait à plusieurs reprises rejeté sur Donald Tusk, l’ancien Premier ministre et son rival de toujours, la “responsabilité politique” de cette catastrophe.
Il y a quinze jours, dans une violente diatribe au parlement, le dirigeant conservateur a accusé les députés d’opposition d’avoir “détruit, assassiné”, son jumeau Lech Kaczynski.
Interrogé par des journalistes devant l’entrée au parquet, Donald Tusk a estimé que “ce que Jaroslaw Kaczynski a dit au parlement, dans ce paroxysme de colère et de furie, indique clairement quelles sont les intentions” de sa convocation.
Les procureurs ont convoqué M. Tusk “dans le cadre de l’enquête concernant des négligences de fonctionnaires d’Etat” lors des autopsies de victimes de la catastrophe, dans laquelle avaient péri en Russie le président Lech Kaczynski et 95 autres personnes, avait expliqué le parquet au moment de sa convocation.
Le pouvoir conservateur a mis sur pied une nouvelle commission d’enquête sur la catastrophe, semblant privilégier la théorie d’une explosion à l’origine du crash, thèse rejetée par des responsables de l’enquête précédente. Selon ces derniers, le crash était dû à des erreurs humaines et à de mauvaises conditions météo.