Disparition d’Estelle Mouzin: troisième journée de recherches dans les Ardennes

Les enquêteurs ont entamé mercredi une troisième journée de recherches des restes d’Estelle Mouzin, disparue à neuf ans en 2003, suivant la piste désignée par l’ex-épouse du tueur en série Michel Fourniret, qui a avoué le crime de la fillette, ont constaté des journalistes de l’AFP. Après deux jours de fouilles infructueuses, deux pelleteuses ont repris leur travail de ratissage autour d’un chemin du bois communal d’Issancourt-et-Rumel.

Le site se situe à 4 km de Ville-sur-Lumes, où, selon Monique Olivier, l’ex-épouse de Fourniret, celui-ci a séquestré, violé et tué Estelle, dans une maison de sa soeur.

La complice de l'”Ogre des Ardennes” avait reconnu pour la première fois le 1er avril un rôle dans la séquestration de la fillette, enlevée sur le chemin de l’école à Guermantes (Seine-et-Marne).

Elle avait désigné le site à la juge d’instruction Sabine Kheris, disant avoir accompagné Fourniret sur ce chemin menant au bois, avant de le laisser aller enfouir le corps.

Sur place depuis lundi, elle a encore confirmé mardi, selon son avocat Me Richard Delgenes, qu’il s’agissait bien de cet endroit-là, ainsi que son emploi du temps avec son ex-époux le jour du présumé enterrement de la fillette.

Mercredi matin, une pelleteuse a travaillé sur un pan de terrain en bordure de la zone, où un retraité habitant à proximité immédiate avait indiqué aux gendarmes avoir repéré une dépression. L’engin s’est ensuite dirigé vers un autre arpent du terrain, d’un peu plus d’un hectare, précédemment déboisé, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les indications de Monique Olivier, ses confirmations depuis le début de l’opération, le fait que le site s’inscrit dans le “périmètre de Michel Fourniret” laissent espérer que les enquêteurs disposent cette fois d’une piste “très sérieuse”, a mis en avant mardi l’avocat de la famille Mouzin, Me Didier Seban.

Pour lui comme pour Me Delgenes, l’issue des recherches, 18 ans après les faits, dépend aussi toutefois d’un facteur “chance”.

Michel Fourniret, 78 ans, condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, avait fini par avouer en mars 2020 sa responsabilité dans la disparition de l’enfant, après avoir été mis en cause par Monique Olivier.