Deuxième visite officielle d’Angela Merkel en Algérie

La chancelière allemande Angela Merkel est arrivée lundi à la mi-journée en Algérie, pour une visite officielle centrée sur les questions économiques, migratoires et la lutte antiterroriste, a rapporté lundi l’agence d’Etat APS. Mme Merkel, qui doit quitter l’Algérie en début de soirée, a été accueillie à l’aéroport par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, avec qui elle doit ensuite s’entretenir et déjeuner. L’AFP n’a pas été autorisée à être présente à l’aéroport.

Après son arrivée, la chancelière est allée se recueillir au sanctuaire des martyrs de la guerre d’indépendance algérienne (1954-1962), sur les hauteurs de la baie d’Alger. Elle doit également s’entretenir avec le président Abdelaziz Bouteflika, âgé de 81 ans et qui, affaibli depuis 2013 par les séquelles d’un AVC, reçoit peu de dignitaires étrangers et apparaît rarement en public. Il s’était entretenu en avril dernier avec le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy.

Mme Merkel évoquera notamment avec ses interlocuteurs le “partenariat bilatéral économique et commercial” entre l’Algérie et l’Allemagne, “appelé à s’élargir et s’approfondir”, selon la présidence algérienne, citée par l’APS. Ils discuteront également de la Libye, de la situation au Mali et au Sahel, ainsi qu’au Proche-Orient, et des questions liées à “la migration” et au “terrorisme transfrontalier”, ajoute l’APS.

C’est le deuxième déplacement de Mme Merkel en Algérie, après une précédente visite en 2008 et un séjour annulé à la dernière minute en février 2017, en raison d’une “bronchite aiguë” contractée par M. Bouteflika.

Le gouvernement allemand a adopté en juillet un projet de loi visant à accélérer le renvoi dans leur pays des demandeurs d’asile originaires d’Algérie, du Maroc et de la Tunisie, en les inscrivant comme “pays sûrs”. Berlin se justifie en expliquant que les demandes d’asile en provenance de ces pays sont déjà quasiment toutes rejetées, à plus de 99% pour l’Algérie. Un premier projet de loi en ce sens avait été rejeté l’an dernier par la Chambre haute du Parlement.