Crise des migrants – La Grèce manque sérieusement à ses obligations de membre de Schengen
Les contrôles aux frontières extérieures de l’UE montrent de sérieuses lacunes en Grèce. Le pays a manqué à ses obligations en tant que membre de l’Espace Schengen, a constaté la Commission européenne dans un rapport d’évaluation officiel publié mercredi. La Commission s’est penchée mercredi sur le rapport d’évaluation de la Grèce, le résultat de visites surprises que des experts de la Commission, des Etats membres et de l’agence européenne de surveillance des frontières extérieures Frontex ont menées en novembre à la frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie et sur une série d’îles grecques.
Bien que les experts reconnaissent que les autorités grecques sont fortement sous pression, le rapport affirme que l’identification et l’enregistrement des réfugiés entrants n’était pas efficace. Les empreintes digitales n’étaient pas enregistrées systématiquement dans le système et l’authenticité des documents de voyage n’était pas systématiquement vérifiée via des bases de données telles que le SIS et celle d’Europol.
“Il ressort du rapport qu’il y a de graves lacunes dans la façon dont la Grèce gère les frontières extérieures. Depuis, la Grèce a pris des mesures pour se conformer aux règles de Schengen, mais des efforts considérables sont encore nécessaires en matière d’accueil, d’enregistrement, de relocalisation et de retour des migrants, si on veut que Schengen fonctionne à nouveau normalement, sans contrôle aux frontières intérieures”, a expliqué le commissaire européen aux Affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos.
La Grèce aura trois mois pour prendre des mesures correctrices, à défaut de quoi la Commission pourrait autoriser les Etats membres à contrôler les frontières intérieures de l’UE pendant encore maximum deux ans.