Crise au Venezuela – Le Parlement offre de nouvelles garanties aux militaires

Le Parlement vénézuélien, seule institution contrôlée par l’opposition, a approuvé mardi un texte qui garantit aux militaires qui rompraient avec le pouvoir du président Nicolas Maduro d’être maintenus dans l’armée et de conserver leur grade sous un nouveau gouvernement. Dans une énième tentative pour briser le soutien de l’armée à Nicolas Maduro et l’inciter à se ranger derrière Juan Guaido, autoproclamé le 23 janvier président par intérim et reconnu par une cinquantaine de pays, le Parlement a promis plusieurs garanties aux militaires.
“Il est garanti pour chaque militaire qui décide d’agir pour rétablir l’ordre constitutionnel et de ne plus obéir à celui qui usurpe le pouvoir dans notre patrie qu’il sera réintégré dans l’armée”, indique notamment le texte.
“Tous les droits acquis, grades et décorations” acquis par les militaires seront conservés “dans le cas où il serait décidé de manière inconstitutionnelle de leur retirer leur grade ou de les expulser” de l’armée, est-il ajouté.
Ce texte s’ajoute à un projet de loi d’amnistie proposé par Juan Guaido, président du Parlement, à destination des militaires qui lâcherait Nicolas Maduro. Mais pour l’heure, seulement 700 d’entre eux environ ont fait défection à ce jour, en Colombie ou au Brésil, dont aucun officier de haut rang. Le Venezuela compte environ 365.000 militaires et policiers.
Les décisions du Parlement ne sont plus reconnues par le pouvoir depuis 2016. Dans les faits, ses prérogatives sont aux mains d’une Assemblée constituante, acquise au régime.
Plus tôt dans la journée, policiers et soldats ont bloqué l’accès au Parlement à une manifestation syndicale d’ouvriers et de fonctionnaires, qui voulaient soutenir un projet de loi de l’opposition les protégeant en cas de grève.