Crise au Venezuela – Des militants pro-Maduro délogés de l’ambassade du Venezuela à Washington

La police américaine a délogé jeudi une poignée de militants pro-Maduro qui occupaient depuis plusieurs semaines l’ambassade du Venezuela à Washington, une situation ayant dégénéré dans un casse-tête diplomatique et juridique. Carlos Vecchio, le représentant du chef de file de l’opposition vénézuélienne Juan Guaido, a salué sur Twitter la “libération” de l’ambassade “rendue possible grâce à la lutte de la diaspora vénézuélienne”.
Depuis fin avril, le bâtiment de quatre étages situé dans la capitale américaine était l’objet d’un bras de fer opposant des Vénézuéliens anti-Maduro à des groupes d’extrême gauche et des militants pacifistes occupant les lieux.
L’édifice avait préalablement été vidé de son personnel diplomatique, rappelé à Caracas par le président socialiste Nicolas Maduro.
Le plus visible des groupes d’occupants, l’organisation CodePink, a dénoncé jeudi “l’arrestation illégale” de quatre militants à l’intérieur de l’ambassade, une action violant selon elle la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques.
CodePink occupait l’ambassade jour et nuit, dénonçant la volonté d’un “coup d’Etat” contre M. Maduro, avec des pancartes affichant des slogans comme “paix” ou “bas les pattes du Venezuela”.
Son objectif était d’éviter que “l’opposition vénézuélienne ne s’empare de l’édifice diplomatique appartenant au gouvernement élu”.
Face à ce micmac, le représentant spécial américain pour la crise au Venezuela, Elliott Abrams, avait d’abord adopté une attitude prudente, rappelant que la chancellerie était un “territoire souverain vénézuélien”.
Lundi soir, les autorités américaines ont lancé le processus d’éviction des militants restés sur place, avec une notice formelle.
Washington a renforcé ses sanctions contre le régime de M. Maduro mais dispose d’options limitées pour l’écarter du pouvoir, tant que celui-ci conservera l’appui de l’état-major des forces armées de son pays en pleine impasse.