Crise au Burundi – Didier Reynders préoccupé par un “climat de menaces et d’intimidation”

Le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Didier Reynders (MR) a exprimé mercredi soir sa “forte préoccupation” à la suite du référendum du 17 mai sur la révision de la constitution au Burundi. Il dénonce un “climat de menaces et d’intimidation symbolisé par de nombreuses arrestations arbitraires de militants de l’opposition, des pressions sur la population et de graves atteintes à la liberté de la presse”. Selon les résultats provisoires publiés lundi, les Burundais ont largement approuvé une réforme de la Constitution qui pourrait permettre au président Pierre Nkurunziza de rester en poste jusqu’en 2034. Ces résultats avaient été par avance dénoncés par l’opposition, qui estime que le référendum s’est tenu dans un climat de peur et a été marqué par des fraudes.
“La révision constitutionnelle risque de menacer les acquis d’Arusha en termes de protection des minorités ethniques et politiques, de porter atteinte au dialogue mis en place par la médiation de la Communauté Est-Africaine et dès lors d’approfondir la crise actuelle”, affirme M. Reynders dans un communiqué.
Le ministre a évoqué la situation avec ses partenaires bilatéraux dont l’Union Africaine et les Nations-Unies, ajoute-t-il. “Tous sont persuadés que la seule solution à la crise actuelle est le dialogue inclusif sans préconditions et appellent donc les autorités burundaises à faire rapidement des gestes d’ouverture qui permettront de réconcilier toutes les composantes de la société.”