Coronavirus – Les certificats de guérison et les contaminations pèsent sur la campagne booster

Outre les facteurs déjà observés lors de la première phase de vaccination, la progression plus lente de la campagne “booster” est liée aux dizaines de milliers de certificats de guérison délivrés depuis le 1er décembre dans la capitale, a affirmé jeudi le ministre bruxellois de la Santé Alain Maron. Lors d’un mini-débat en commission de la Santé du Parlement bruxellois, le ministre Ecolo a souligné qu’il n’y avait pas de temps d’arrêt pour autant dans la campagne.

Selon lui, on observe à Bruxelles une même tendance que lors de la phase de vaccination de base: la population bruxelloise se fait moins vacciner que dans les autres Régions. Cela s’explique par les mêmes facteurs: une grande diversité culturelle, une pyramide des âges inversée (plus jeune), une fracture digitale plus importante et un accès plus limité aux soins de santé (40% de la population n’a pas de médecin traitant).

A cela s’ajoute le fait que beaucoup de personnes qui ont contracté les variants delta ou omicron ne veulent pas se faire immédiatement vacciner.

D’après Alain Maron, cent mille personnes ont obtenu un certificat de rétablissement à Bruxelles depuis le premier décembre. Parmi celles-ci, on compte “des dizaines de milliers de personnes vaccinées deux fois qui ne vont pas chercher leur booster et sont potentiellement moins motivées à le faire, car le message qui leur est envoyé via le certificat de rétablissement, c’est qu’elles ne peuvent plus être infectées durant un certain temps”, a ajouté le ministre.

À ce propos, celui-ci a proposé que la Conférence Interministérielle de la Santé examine l’opportunité de diminuer, sur une base scientifiquement établie, la durée de validité du certificat de rétablissement, qui pour le moment est plus longue que celle de la vaccination.