Conflit israélo-palestinien – Washington préfère les pourparlers directs au “consensus international”

Un des émissaires de Donald Trump pour le Moyen-Orient a estimé mardi à l’ONU que le “consensus international” et même les résolutions du Conseil de sécurité ne suffiraient pas à mettre fin au conflit israélo-palestinien, que seuls des pourparlers directs peuvent résoudre à ses yeux. “Ce conflit ne se terminera pas sur la base d’un consensus international sur qui a raison et qui a tort, sur qui devrait concéder X et qui devrait accepter Y”, a lancé devant les pays membres du Conseil de sécurité, à New York, Jason Greenblatt, qui travaille avec Jared Kushner, le conseiller et gendre du président américain, à un plan de paix très controversé.
“Une paix durable et globale ne sera pas décrétée par la loi internationale ou par ces résolutions verbeuses et peu claires”, a-t-il ajouté, dans une nouvelle prise de distance flagrante des Etats-Unis avec les Nations unies.
Jared Kushner et Jason Greenblatt doivent retourner au Moyen-Orient à la fin du mois pour des discussions sur leur plan de paix. Le volet économique — 50 milliards d’investissements internationaux dans les Territoires palestiniens et les pays arabes voisins sur dix ans — a été présenté en juin, mais le volet politique tarde à être dévoilé.
Les Palestiniens pour l’instant boycottent cet effort de paix américain, accusant l’administration Trump d’avoir justement rompu avec le “consensus international” en reconnaissant unilatéralement Jérusalem comme capitale d’Israël et en faisant la part belle aux revendications de l’Etat hébreu.

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24 juillet 2019 - 05h15