Cinémas d’Asie à Vesoul: le Japonais Koji Fukada à l’honneur

Le Festival international des cinémas d’Asie (Fica) de Vesoul, dans l’est de la France, rendra hommage, à partir de mardi et jusqu’au 8 février, au réalisateur japonais Koji Fukada en proposant, en première mondiale, l’intégralité de sa filmographie, dont certains films n’ont jamais été projetés hors du Japon. Pour sa 28e édition, le festival offre à voir un véritable “tour de l’Asie en 90 films”, de l’Afghanistan au Japon, en passant par le Cambodge ou la Chine, avec 17 films en compétition, neuf fictions et huit documentaires, qui seront départagés par un jury international présidé par l’actrice iranienne Leila Hatami.

Présenté comme “l’étoile montante des réalisateurs japonais”, Koji Fukada, 42 ans, occupe une place de choix dans la programmation: toute sa filmographie (15 films) sera visible au cours du festival, dont le diptyque “Suis-moi, je te fuis”, “Fuis-moi, je te suis”, sélectionné au festival de Cannes en 2020.

Certains films, dont son tout premier, “La Chaise”, réalisé en 2002, seront projetés pour la première fois hors du Japon, assurent les organisateurs du festival.

“C’est un réalisateur extrêmement francophile, toute son oeuvre est influencée par Balzac et par des cinéastes comme Eric Rohmer ou Bertrand Tavernier, le cinéma psychologique français”, souligne auprès de l’AFP Jean-Marc Thérouanne, créateur et délégué général du Fica. “Il renouvelle complètement le cinéma japonais”.

Autre temps fort, une “journée du cinéma afghan” est organisée le 4 février, en réponse à un appel lancé à l’été 2021 et visant à préserver la culture afghane, après la prise de Kaboul par les talibans.

Le réalisateur afghan Atiq Rahimi viendra présenter son film “Syngué sabour – Pierre de patience”, tiré de son roman éponyme, salué par le prix Goncourt en 2008. Il dédicacera également son nouveau roman, “Si seulement la nuit”, écrit avec sa fille Alice, et dont la sortie est prévue le 3 février.

Nouveauté cette année, une rétrospective d’une vingtaine d’oeuvres, “le cinéma des routes de la soie”, sera proposée au public, faisant la part belle aux films du Kazakhstan, d’Ouzbékistan ou encore du Turkménistan.

Après une édition 2021 annulée à cause de l’épidémie de Covid-19, et malgré le maintien de certaines contraintes sanitaires, les organisateurs ont exprimé leur satisfaction de pouvoir assurer la tenue du festival cette année.

“Il faut beaucoup d’énergie pour faire un festival”, insiste Jean-Marc Thérouanne pour qui “la culture est un sport de combat”.