Chine: Ni crime, ni surmenage dans le décès d'une jeune mannequin russe

La police de Shanghai a écarté la piste criminelle et mis en doute les allégations selon lesquelles le surmenage aurait contribué à la mort d’une mannequin russe de 14 ans après sa participation à la Semaine de la mode de Shanghai le mois dernier. Le décès de Vlada Dziouba, survenu dans un hôpital de Shanghai le 27 octobre, a braqué les projecteurs sur le monde obscur des modèles étrangers en Chine – dont beaucoup sont originaires de pays de l’ex-URSS – et a soulevé des questions sur les raisons pour lesquelles une mineure travaillait à l’étranger sans tuteur légal.
Selon un communiqué de la police de Shanghai, publié vendredi soir, Vlada Dziouba est décédée d’une défaillance de plusieurs organes à la suite d’une suspicion d’infection du système nerveux central, peut-être une méningite.
“Un examen médico-légal n’a révélé aucune blessure violente à la surface du corps, les analyses sanguines de routine étaient négatives, et aucune anomalie n’a été trouvée”, est-il indiqué dans le communiqué.
Le journal russe en langue anglaise The Siberian Times avait assuré que la jeune fille avait succombé à une méningite aggravée par un profond état d’épuisement après “un défilé de mode éreintant à Shanghai”.
Mais l’agence chinoise de mannequins ESEE avait rejeté ces accusations, soulignant que l’adolescente avait commencé à se sentir mal six jours après la fin de la Semaine de la mode.
Peu de temps après son décès, l’ESEE a reproduit un rapport médical de l’hôpital Ruijin de Shanghai évoquant une septicémie comme cause du décès.
L’adolescente, qui malgré sa jeunesse a été autorisée à devenir mannequin en vertu de la loi chinoise, est décédée sans sa famille à ses côtés car sa mère n’avait pu voyager à temps en Chine. Son corps a été rendu en Russie le 11 novembre, a précisé la police de Shanghai.
Peu après le décès de la jeune fille, les enquêteurs russes avaient ouvert une enquête criminelle pour savoir si sa mort avait été causée par négligence.