Centenaire de la Première Guerre mondiale – Première rencontre entre Netanyahu et Poutine depuis l’affaire de l’avion russe abattu

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a échangé dimanche avec le président russe Vladimir Poutine à Paris en marge des commémorations de la fin de la Première guerre mondiale, leur premier face à face depuis l’affaire de l’avion militaire russe abattu. M. Netanyahu a indiqué à des journalistes qu’il “avait parlé avec de nombreux dirigeants, avec le président (Donald) Trump, bien sûr, et également avec le président (Vladimir) Poutine”.
“Ma conversation avec le président (Vladimir) Poutine était bonne et sans détours, je dirais même très importante”, a-t-il décrit, refusant de donner d’autres détails.
Cette rencontre était le première entre les deux dirigeants depuis qu’un avion militaire russe a été abattu par erreur par la défense antiaérienne syrienne, après un raid israélien en Syrie, le 17 septembre.
MM. Netanyahu et Poutine se sont parlé plusieurs fois au téléphone depuis cet incident dans lequel 15 militaires russes ont été tués.
L’armée russe a d’abord accusé les pilotes israéliens de s’être servis de l’avion russe comme couverture pour échapper aux tirs syriens après avoir mené leur raid en Syrie, ce qu’a nié l’Etat hébreu.
Selon Israël, l’avion russe a été atteint quand ses appareils avaient déjà regagné l’espace israélien.
La Russie a depuis annoncé de nouvelles mesures de sécurité visant à protéger son armée engagée en Syrie, dont le renforcement de la défense antiaérienne du régime, avec des batteries S-300 et le brouillage des communications d’avions se trouvant à proximité.
Ces mesures ont fait craindre à Israël de devoir limiter ses raids en Syrie contre ce qu’il présente comme des cibles iraniennes et des convois d’armes destinés au Hezbollah libanais.
La Russie est engagée depuis fin septembre 2015 aux côtés du régime syrien dans son combat contre rebelles et djihadistes, tout comme l’Iran et le Hezbollah, deux ennemis d’Israël.
En 2015, Israël et la Russie ont mis en place un mécanisme de “déconfliction” afin d’éviter les accrochages entre leurs armées en Syrie.