Brexit – "L'Europe est plus forte avec la présence britannique"
Le Premier ministre Charles Michel préfère ne pas voir le Royaume-Uni sortir de l’Union européenne. Il a eu jeudi une discussion “très ouverte et constructive” avec son homologue britannique David Cameron sur les réformes de l’UE exigées outre-Manche. “Nous sommes plus forts en Europe avec la présence du Royaume-Uni”, a affirmé Charles Michel en marge de la conférence internationale des donateurs pour la Syrie à Londres.
Le président du Conseil, Donald Tusk, a publié mardi ses propositions pour réformer l’UE et tenter de la sorte de maintenir le Royaume-Uni dans l’UE. Ces propositions sont une “base intéressante”, selon Charles Michel qui souligne que beaucoup de travail reste à abattre. Le Premier ministre a en outre fait savoir qu’il rencontrerait Donald Tusk avant le prochain sommet européen.
“Nous avons eu la chance de parler de points très concrets et délicats”, a expliqué M. Michel au sortir de sa réunion avec M. Cameron, à l’initiative de ce dernier. “Certains éléments vont dans le bon sens, comme au sujet de la compétitivité”.
Un des éléments plus sensibles est le souhait britannique de freiner le flux de migrants européens en bloquant leur accès aux bénéfices sociaux les quatre premières années de leur résidence sur sol britannique. Cet aspect a aussi été abordé durant la réunion. “C’est un des points délicats pour les négociations entre le Royaume-Uni et l’UE”, a rappelé M. Michel.
Charles Michel a aussi plaidé auprès de Cameron pour que l’eurozone ait assez de liberté pour se développer sans que personne ne puisse y poser son veto, a-t-il assuré.
La question britannique sera abordée lors du sommet européen de février. Si un accord à 28 y est dégagé, David Cameron pourrait alors organiser dès juin un référendum sur l’appartenance de son pays à l’UE, promis à ses électeurs lors de sa réélection en mai 2015. Il ferait alors campagne pour le oui.